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Table de Matières


Le NA Way Magazine, publié en anglais, français, allemand, portugais et espagnol est la revue des membres de Narcotiques Anonymes. Elle a pour mission de leur fournir de l’information sur le rétablissement et les services, ciblant les questions et événements qui sont d’actualité pour les membres du monde entier, ainsi qu’un calendrier des principaux événements NA. De concert avec cette mission, l’équipe de rédaction est dédiée à produire une revue qui permettra aux membres du monde entier de s’exprimer ouvertement, les tiendra au courant de ce qui se passe dans les services et les informera des congrès à venir. Avant tout, la revue se veut une célébration de notre message de rétablissement qui s’énonce comme suit : «un dépendant, n’importe quel dépendant, peut arrêter de consommer de la drogue, perdre le désir de consommer et trouver un nouveau mode de vie».

«Guide de l’utilisateur» du NA Way

Le NA Way Magazine est une revue de service aux idées larges qui s’adresse au membre NA. Outre les rapports standard en provenance des services mondiaux, le contenu va de l’expérience personnelle de rétablissement, des textes d’opinion sur des sujets qui préoccupent NA dans son ensemble à l’humour ou à la nostalgie concernant l’expérience du rétablissement. Nous cherchons à promouvoir un esprit d’unité et de respect mutuel et ne reculons pas devant la controverse si une solution constructive est proposée. Nous acceptons les textes soumis dans les différentes langues de publication du NA Way, c’est-à-dire l’anglais, le français, l’allemand, le portugais et l’espagnol.

Tous les manuscrits sont sujets à être revus et corrigés et doivent être accompagnés du formulaire signé de cession des droits d’auteur.

Les critères pour les différentes sections sont les suivants :

Articles
Tout ce qui concerne NA, cela va de rapports sur des problèmes de l’heure ou des événements dans NA à des essais de nature historique et minutieusement documentés sur les débuts de NA dans un CSL (ASL), une région ou un pays. Faites-nous part de votre projet avant de commencer s’il vous plaît. Longueur maximum : 2 500 mots.

Témoignages
Expérience personnelle de rétablissement, entre 500 et 2 000 mots.

Paraboles
Ce sont des textes de fiction que l’auteur utilise pour illustrer un principe spirituel ou une leçon de rétablissement quelconque. Longueur maximum : 1 500 mots.

Humour et «Fou rire»
La section «Fou rire» contient des extraits de diverses publications NA locales, du matériel tiré du NA Way Magazine, des bribes de textes NA qui ont été mal lues lors d’événements NA et ont produit un effet comique, etc. D’autres textes humoristiques peuvent prendre la forme d’une liste de style «top ten», d’une parodie de passages de publications NA ou d’un questionnaire à choix multiples. Longueur maximum : 1 000 mots.

Le serviteur de confiance du trimestre
Les communautés NA sont invitées à nous faire parvenir des descriptions de serviteurs de confiance qu’ils aimeraient voir honorés pour leurs efforts de service dans le NA Way Magazine. Les soumissions doivent inclure le prénom et l’initiale du nom du serviteur de confiance, son poste de service et comment l’on peut contacter le groupe ou le comité de service qui le propose pour cette rubrique. Un paragraphe n’excédant pas 50 mots et décrivant pourquoi ce dernier mérite cet honneur doit accompagner chaque soumission.


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Le rétablissement est gratuit 
mais pas le loyer!

Une entrevue avec Bob R.
Nous, les membres NA, que faisons-nous lorsque nous avons un problème et que nous cherchons une solution ? Nous nous tournons vers un membre qui a plus d’expérience. Si cela concerne notre rétablissement, nous nous adresserons peut-être à notre parrain ou à quelqu’un qui a connu des difficultés semblables, ou encore à un des anciens membres de notre communauté NA.

Conformément à cette façon de faire, nous nous sommes mis à la recherche d’une solution au plus pressant problème de la fraternité dans son ensemble : comment payons-nous pour tous les gestes que nous posons en vue d’aider les dépendants ? Nous avons demandé à Bob R. de nous faire part de ses pensées à ce sujet. Bob a été conseiller de service de 1983 à 1988 et coordonnateur de ce Conseil pendant les deux dernières années de son mandat. Antérieurement, il avait servi la fraternité en tant que coordonnateur de la Conférence des services mondiaux, membre du Conseil d’administration du WSO et coordonnateur du Comité mondial des politiques. Il occupe actuellement le poste de Délégué régional adjoint de la Région de la Californie du Sud.

Selon Bob, on ne sortira du dilemme actuel concernant la manière de couvrir le coût des services NA qu’à partir du moment où les membres mettront en pratique le principe de l’autosuffisance. Bob est le premier à reconnaître que l’idée même de subvenir à ses propres besoins est totalement étrangère à la majorité des membres NA au début de leur rétablissement. Voici comment il résume la situation : «On s’imagine que quelque chose nous est dû et on dépend alors financièrement des autres.»

Les problèmes financiers de NA ne se régleront pas en créant de nouveaux systèmes de circulation des fonds. Ce dont NA a vraiment besoin, c’est de créer une culture qui valorise le principe de donner. Actuellement, nous ne concevons pas l’acte de donner comme un élément essentiel de notre rétablissement personnel. Nous le voyons plutôt comme un choix et, trop souvent, nous considérons notre choix de ne pas donner comme une expression de notre liberté. On nous a tant répété que le rétablissement était gratuit que nous en sommes venus, pour une raison ou pour une autre, à penser que nous n’avions à contribuer à la collecte qu’à notre bon vouloir.

Selon Bob, une telle façon de penser est totalement fausse et provient d’une «mauvaise compréhension de ce que participer à son rétablissement signifie». Il existe plusieurs manières de le faire comme donner son message, servir, s’en remettre à une Puissance supérieure et, bien entendu, mettre de l’argent dans le chapeau au moment de la Septième Tradition.

«Pour moi, mettre de l’argent dans le chapeau signifiait beaucoup quand je suis arrivé à NA parce que je n’étais pas capable de m’exprimer. Mais, en contribuant à la Septième Tradition, je pouvais participer.»

De nombreux groupes incluent une déclaration dans le format de leur réunion qui demande que les nouveaux s’abstiennent de contribuer au moment de la collecte. Ceux qui agissent ainsi le font généralement dans l’intention de bien signifier aux nouveaux qu’ils sont plus importants que ce qu’ils pourraient mettre dans le chapeau. Ils tentent ainsi de se conformer à ce que le Texte de base promet, c’est-à-dire « pas de frais d’admission ni de cotisations».

Bob n’aime pas cette formule : «Je ne crois pas que nous transmettons le bon message au nouveau lorsque nous lui demandons de ne pas mettre d’argent dans le chapeau.» Oui, le rétablissement est gratuit, gratuitement donné à tous ceux qui ont le désir d’arrêter de consommer, «mais pas le loyer», ajoute-t-il avec piquant.

En réalité, si nous faisons le tour de la situation, peu de dépendants s’opposent au fait qu’il faut payer le loyer, acheter le café, les porte-clés et les publications. La controverse semble surgir seulement lorsqu’il est question de payer pour les services. Aveuglément, nous croyons que l’argent mis dans le chapeau par tous les membres de notre CSL(ASL) suffit amplement à acheter des publications pour les réunions H&P, à payer le compte de l’appel à l’aide, les photocopies des rapports de comités, etc. S’il nous arrive d’y penser, nous avons cette vision de milliers, voire de millions de dollars qui s’acheminent tranquillement vers les services mondiaux avec une petite partie bifurquant en cours de route pour les services locaux, et nous nous étonnons alors que cela ne soit pas suffisant.

Maintenant que nous avons mis sur pied le nouveau système de circulation des fonds qui demandent aux groupes de contribuer directement aux services mondiaux, beaucoup de membres se posent les questions suivantes : Pourquoi devrais-je soutenir financièrement les services mondiaux ? Que font-ils pour moi ou pour mon groupe?

À ces questions, Bob répond : «Les services mondiaux représentent tous les membres de Narcotiques Anonymes. Ce n’est pas quelque chose de séparé qui existe en soi et pour soi. Ils sont là pour aider à transmettre le message. Je ne fais aucune différence entre soutenir les services mondiaux et un groupe. En bout de ligne, toutes les contributions servent à aider les dépendants, à transmettre le message. Et elles servent à le transmettre là où personne ne l’a encore reçu.

Si nous n’aidons pas à subvenir à leurs besoins, nous nous en excluons en quelque sorte. J’ai toujours été convaincu que chaque groupe devait envoyer de l’argent aux services mondiaux. Cette façon de participer donne un sentiment d’appartenance au groupe. Il se sent plus concerné.»

Cela signifie donc que le sentiment qu’un membre développe en contribuant à son groupe peut se développer dans un groupe qui contribue à NA dans son ensemble? «Exactement», répond Bob, «parce que les services mondiaux leur appartiennent maintenant et lorsque doivent être prises des décisions qui demandent une conscience de groupe, ils vont participer à cause de leur investissement.»

Souvent les groupes, les CSLs (ASLs) et les régions vont utiliser l’argent comme une arme. Bob le décrit ainsi : «Un groupe n’est pas d’accord avec son CSL (ASL), alors il se dit qu’il va le punir parce qu’il n’obtient pas ce qu’il veut. Souvent le point de vue du groupe peut être valable, mais souvent aussi, il lui sert d’excuse. Un groupe peut avoir une bonne raison d’être en colère, mais il existe une autre manière de régler le conflit.»

Et ce serait ? «Passer par le processus et avoir confiance en un Dieu d’amour. Toutes mes idées ne sont pas géniales. Nous avons constamment besoin de nous en remettre à la conscience de groupe. Si c’est la bonne chose, eh bien, tant mieux que cela le soit, et si cela ne l’est pas, ce sera changé.»

Beaucoup de nos membres ne sont pas conscients du rôle cohésif que joue le Bureau des services mondiaux (WSO) pour NA en tant qu’organisation. Bob se souvient de sa réaction au moment où il a appris, l’année dernière, que le WSO venait d’annoncer qu’il avait de graves problèmes financiers. «Dès que j’ai appris que Narcotiques Anonymes avait des problèmes financiers, je me suis demandé ce qu’il adviendrait de NA. Nous avons besoin de Narcotiques Anonymes exactement tel qu’il est. Le WSO est un symbole de Narcotiques Anonymes et où en est Narcotiques Anonymes. Si nous n’avions pas le WSO, qu’aurions-nous ? Ce serait le chaos, l’anarchie. Nous finirions par nous scinder et ce serait la fin de Narcotiques Anonymes. En soutenant le WSO, nous nous assurons une protection supplémentaire.

Actuellement, n’importe où dans le monde, NA est fondamentalement le même. Il peut ou non y avoir des gâteaux pour célébrer les anniversaires de rétablissement, on peut chanter ou non, cela peut se faire à la lumière d’ampoules électriques ou à celle de chandelles, mais les Douze Étapes et les Douzes Traditions disent la même chose, dans toutes les langues. Tout cela se fait avec l’assistance des employés du WSO. C’est leur travail.»

Bob a poursuivi en se remémorant ce qu’était NA au début des années soixante-dix. «Quand je suis arrivé à NA, le mouvement existait à peine, il y avait peut-être vingt réunions NA au monde à ce moment-là.»

Y avait-il un WSO à cette époque? «Oui, un bureau existait, mais dans les premiers temps on ne savait même pas qu’il était là. Il n’y avait aucun service, aucune organisation. Les services mondiaux restaient un concept très flou. Seuls quelques individus étaient impliqués et personne dans la fraternité n’était au courant qu’il y avait quoi que ce soit d’autre en dehors des réunions auxquelles ils assistaient. La plupart de celles-ci utilisaient les publications AA. Quand j’ai connu NA, l’organisme fonctionnait comme un auxiliaire de AA. C’était juste un endroit où les dépendants pouvaient être en contact les uns avec les autres. Nous n’avions pas notre propre philosophie, tout était fondé sur celle de AA. L’argent de la collecte servait en majeure partie à couvrir les dépenses du groupe. NA était très pauvre. La seule ligne d’appel à l’aide que nous avions était celle que Chuck S. avait dans son atelier. Je crois qu’on a fini par la transférer chez lui. Trouver les réunions se faisait par le bouche à oreilles. Si vous ne connaissiez pas quelqu’un qui allait à NA, vous ne pouviez pas savoir où étaient les réunions.

Lorsque NA s’est mis à grandir, tout tournait autour de l’argent. Sans argent, nous n’aurions pas ce que nous avons actuellement. Maintenant, nous comptons 22 000 réunions et tout le monde se plaint. Cela me fait rire et je demande de quoi vous plaigniez-vous exactement ? On me répond qu’ils font telle ou telle chose avec l’argent. Je leur dis : oui je comprends, mais il y a quelque chose qui ne va pas dans votre manière de présenter la situation. Comment sommes-nous arrivés à 22 000 réunions ? Qui a coordonné tout ça? Le WSO!»

Certains affirment que le WSO est incompétent et pourrait faire un bien meilleur travail. Ils accusent les employés spécialisés de voler la fraternité parce que tout pourrait être mieux fait, plus vite et moins cher de surcroît. Bob se moque de toutes ces assertions. «Ils aimeraient sans doute que tout le monde travaille pour 5 dollars de l’heure et que le reste soit fait par des volontaires. Les volontaires, c’est merveilleux, c’est un fait. Le problème se pose lorsque survient une belle journée ensoleillée et qu’entre la plage et préparer des commandes de publications au bureau de service, la plage l’emporte. De toute façon, il y en aura toujours pour dire qu’ils peuvent faire mieux. Jusqu’à présent, j’ai vu plus de positif que de négatif en ce qui a trait à l’argent.

Le WSO a fait son inventaire et procédé à plusieurs changements. Je ne crois pas que ceux-ci ont été négatifs. Je crois que nous sommes en train d’apprendre beaucoup, mais qui parmi nous n’est pas en train de le faire d’une manière ou d’une autre? Le premier WSO que j’ai connu se trouvait dans un magasin. Personne n’était payé pour travailler là. Nous venions nous porter volontaires une fois par semaine pour préparer et expédier les commandes de publications. Cela après avoir fait nos quarante heures ailleurs pour gagner notre vie. NA a très peu de saints avec fortune personnelle qui pourraient donner tout le temps nécessaire pour assurer le bon fonctionnement du bureau.»

Bob concède que le WSO, comme toute entreprise, devrait constamment chercher à s’améliorer. «Il fonctionne avec l’argent que la fraternité donne avec la conviction qu’il servira à aider le dépendant à quelque part, d’une quelconque façon. Nous devons toujours être attentifs à cela, que ce soit au niveau des services mondiaux, du CSL (ASL) ou du groupe.»

Chose certaine, dit-il, en terminant, si NA veut continuer de grandir, ses membres doivent commencer à appliquer le principe de l’autosuffisance.

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Mot de la rédactrice

J’ai peine à croire que, déjà, nous publions le deuxième numéro du nouveau NA Way. Tout en écrivant ceci, je recevais des appels de beaucoup d’entre vous qui veniez de recevoir le premier numéro. Jusqu’à présent, la réception a été extrêmement positive et je suis enchantée de constater que la revue intéresse autant les membres NA. Mais je ne veux pas m’arrêter là, mon but est de la rendre encore plus intéressante dans les numéros à venir.

Comme avec tout ce qui se fait dans NA, nous ne pouvons pas accomplir cela seuls. Pour que le NA Way Magazine devienne vraiment la revue internationale de la fraternité NA, nous avons besoin du concours de toute la fraternité. Nous avons besoin de votre expérience de rétablissement et de celle des services. Nous avons besoin de vos opinions concernant tout problème qui affecte NA dans son ensemble. Nous avons besoin des photos de vos lieux de réunions. Nous avons besoin de vos idées et de cet extraordinaire humour NA, histoire de rire un peu, même si c’est de nous-mêmes.

Notre liste d’abonnés s’allonge au-delà de tout ce que nous avions envisagé lorsque nous avons commencé à explorer l’idée d’une publication gratuite. Lors du dernier comptage, 29 000 noms environ figuraient sur la liste. Mais ne vous méprenez pas, nous ne pourrions être plus heureux de la tournure des événements. Par contre, ce rythme effréné de croissance nous amène à faire face à certains problèmes. En effet, notre budget ne nous permet pas d’allonger indéfiniment notre liste d’abonnés. Nous allons donc revoir notre liste de temps à autre, afin d’éliminer les noms des personnes ne désirant plus recevoir la revue. Ce processus de révision pourrait exiger une confirmation écrite de la part de ceux qui désirent continuer de la recevoir, alors soyez prévenus.

En dernier lieu, voici venu, il me semble, le bon moment de mentionner que nous avons encore des milliers d’exemplaires de l’ancien NA Way. Vous pouvez les acheter au prix de 1$ chacun si vous achetez un lot de 31 et plus. Téléphonez-moi pour obtenir un bon de commande ou pour vérifier ce qui est encore disponible. Plusieurs numéros sont déjà presque épuisés, en conséquence, je ne peux que vous suggérer de faire vite.

Cindy T. rédactrice

Courrier

Nous remercions la CSM

Les membres de notre groupe tiennent à exprimer leur gratitude pour votre décision de distribuer gratuitement le NA Way.

Nous sommes reconnaissants du fait que vous avez ainsi fourni à notre petit groupe un moyen de participer aux événements qui affectent les membres et les groupes NA partout dans le monde. Nous apprécions énormément le sentiment d’appartenance que nous procure le NA Way et serions bien malheureux de ne plus recevoir la revue.

Par conséquent, dans le but de vous aider à continuer de la publier, nous avons décidé de vous envoyer une contribution toutes les fois que notre situation financière le permettrait. Nous espérons pouvoir vous faire parvenir notre premier don dès décembre.

Groupe Another Day Free
Non, nous ne sommes pas les seuls Un ami m’a récemment montré une copie d’une lettre du rédacteur de La Vigne AA qui répétait presque mot pour mot certaines sections de celle publiée l’année dernière par la rédactrice du NA Way. Cette lettre, donc, faisait mention d’une diminution du nombre d’abonnés, demandait que chaque abonné essaie de trouver un autre membre qui voudrait bien s’abonner et donnait une liste des raisons pour lesquelles une revue qui ne contient pas de publicités ne peut joindre les deux bouts sans d’autres sources de revenus.

Si La Vigne est incapable de survir avec son nombre énorme d’abonnés (comparé à celui qu’avait le NA Way avant que le format ne soit changé), il n’y a pas de doute que nous avons pris la bonne décision en ne nous enfonçant pas plus avant dans une mauvaise affaire.

L’ancien NA Way va me manquer, mais je suis heureux que la fraternité ait eu la prévoyance et le courage de ne pas laisser se perpétuer le gaspillage d’argent pour des raisons sentimentales.

Jeff S. Minnesota
Le «déjà vu » est en forme ces jours-ci! Sérieusement, nous sommes désolés que la fraternité AA éprouve des difficultés et nous espérons que la situation s’améliorera. Il semble que, dans l’ensemble, «l’entreprise du rétablissement » ne se porte pas très bien en ce moment. L’effet négatif de ce phénomène sur NA met en relief un point qui, normalement, serait considéré comme un «sujet extérieur». La rédactrice

Les lettres de tous les lecteurs du NA Way Magazine sont les bienvenues dans cette rubrique. Elles peuvent exprimer des commentaires sur n’importe quel article paru dans le NA Way ou simplement un point de vue sur un sujet d’inquiétude dans la fraternité NA. Elles ne devraient pas excéder 250 mots et nous nous réservons le droit de les réviser. Toutes les lettres doivent être signées et inclure une adresse et un numéro de téléphone valides. Les prénoms suivis de l’initiale du nom seront utilisés comme signature à moins que l’auteur ne demande l’anonymat.

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Écrit à la fin des années soixante ou au début des années soixante-dix, l’article suivant provient du lot d’archives que le WSO a récemment acheté de la succession de Jimmy K. L’auteur anonyme expose des solutions qui sont encore applicables aujourd’hui, près de trente ans plus tard.

Hier et aujourd’hui

Malgré les rumeurs et suppositions que vous pouvez avoir entendues récemment, Narcotiques Anonymes se porte bien. En réalité, il me semble que NA va mieux que jamais et grandit plus que jamais. Vous vous demandez sans doute, en ce moment, qui est ce type naïf et mal informé, selon toute évidence, puisqu’il n’est pas au courant de ce qui se passe actuellement.

Eh bien, vous avez peut-être raison. Je suis sans doute naïf parce que je choisis de vivre ma vie le plus positivement possible, au lieu de rester accrocher au négatif et de paniquer, comme c’était toujours le cas auparavant. Je ne suis probablement pas du tout au courant des faits ou bien mal informé. J’ai néanmoins entendu et lu beaucoup de choses à propos des problèmes qu’expérimentent actuellement notre WSO, notre Conseil de service (WSB), notre CSM et ses comités. J’ai entendu parler des problèmes des services régionaux, des services locaux et des groupes. J’ai également entendu parler des problèmes de notre structure de service, d’unité et de ceux qui découlent de ces derniers; des problèmes avec d’autres programmes et des problèmes causés par certains membres enfourchant leur cheval de bataille pour une raison ou pour une autre, ou s’empêtrant dans les domaines de l’impuissance - c’est-à-dire les personnes, endroits et choses qu’ils ne peuvent changer - ou encore eux-mêmes. Partout, j’ai entendu parler de problèmes multiples. Cependant, la plus grande partie de ce qui me vient aux oreilles n’est pas de première main, loin de là même.

Je ne dis pas que nous n’avons pas de problèmes ou que tout ce que j’ai entendu est simplement le produit de la paranoïa ou de cerveaux à l’imagination un peu trop développée. Au contraire, je crois que la plupart de ces problèmes sont très réels, et qu’il y en a même tout un lot dont nous ne sommes même pas conscients. Ce que je dis, c’est que peut-être je ne regarde pas tous ces problèmes du même oeil que certaines personnes avec lesquelles j’ai discutées récemment. En d’autres mots, j’ai de la gratitude pour nos problèmes.

Lorsque nous avons des problèmes dans la fraternité, cela ne me perturbe plus autant. Je suis d’ailleurs plus inquiet lorsque tout semble baigner dans l’huile. Mon gros souci concernant les problèmes, c’est qu’ils créent très souvent un sentiment de panique et rendent nos membres, nouveaux et anciens, aveugles à l’espoir et à la joie du rétablissement.

Dans mon cas, les problèmes ont habituellement motivé ou accompagné ma croissance. Je suis un dépendant et les problèmes semblent faire partie de la dépendance. Dès que l’on me place en situation avec un autre être humain, j’ai automatiquement un problème : celui de mon inhabileté à affronter, à accepter, à faire confiance et à communiquer avec les autres. Je vois ces même problèmes se manifester dans notre fraternité et nos services, mais je vois aussi la fraternité et les services grandir de la même façon que nous le faisons en tant qu’individus, c’est-à-dire lentement et avec beaucoup d’hésitations, mais grandissant néanmoins.

Lorsque j’ai connu ce programme, il n’y avait pas vingt réunions NA au monde et peut-être seulement 100 ou 200 membres NA. Aujourd’hui, nous comptons une vingtaine de communautés NA locales de la même taille que celle-ci ou plus grande. Lorsque j’étais nouveau, notre structure de service se composait de deux ou trois comités et de quiconque transportait la documentation NA dans le coffre de sa voiture. Aujourd’hui, nous avons littéralement des centaines de comités qui travaillent à améliorer notre fraternité. Il n’est pas étonnant dès lors que nos problèmes apparaissent plus nombreux. Après tout, nous avons grandi au centuple au cours des dix dernières années. Les choses paraissent plus compliquées parce qu’il y a beaucoup plus de monde. La communication est plus difficile parce que les trois quarts des membres de NA n’ont plus l’occasion d’échanger directement entre eux comme c’était le cas auparavant, lorsque tous les membres se voyaient tous les jours dans les réunions, ou au moins une fois par semaine. Beaucoup de choses que nous considérons comme des problèmes, ne sont peut-être en réalité que des symptômes de notre fabuleuse croissance.

Il y a également autre chose qui me convainc que NA est en bonne santé et que je n’ai pas à m’inquiéter du sort de notre fraternité: NA est un programme spirituel de nature très personnelle. Notre programme se compose de principes et de personnes. Les principes spirituels sont indestructibles, toute forme d’attaque contre eux est futile au départ. Nous portons Narcotiques Anonymes dans notre coeur, alors tant qu’il y aura des dépendants abstinents qui vivront selon nos principes, la fraternité vivra et prospérera. Il ne peut en être autrement : le succès et la croissance de notre programme sont inhérents aux principes sur lesquels il se fonde.


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Témoignages

Ma vie, c’est ma responsabilité!

J’ai toujours voulu que quelqu’un me prenne en charge. C’était une attente raisonnable quand j’étais jeune, mais lorsque j’ai commencé à frôler l’âge adulte, je me suis mise à la recherche de moyens qui m’éviteraient d’être responsable de ma vie.

Quand j’y pense maintenant, il m’est difficile de comprendre pourquoi cette perspective me terrifiait tant. J’étais loin d’être stupide, j’avais de bonnes notes et des parents assez nantis pour me payer des études collégiales, toutes dépenses comprises. Toutefois, j’avais également un problème de drogues et une profonde antipathie pour le concept de l’autosuffisance (bien qu’il ait fallu que j’attende d’arriver à NA pour l’entendre énoncer de cette façon).

J’ai abandonné le secondaire avec un dossier scolaire presque parfait et me suis enfuie de la maison. J’avais déjà fait quelques fugues auparavant et je savais que si j’allais chez des amis ou même restais en ville, je finirais par être retracée. Je suis donc partie très loin et je me suis jointe à d’autres fugueurs dans les rues de Hollywood. Alors que j’étais incapable d’envisager l’idée d’aller au collège, paradoxalement, me rendre quelque part avec des étrangers beaucoup plus costauds que moi ne m’effrayait pas du tout, pas plus que m’injecter dans les veines un produit obtenu d’inconnus. Cela ne me dérangeait pas de me chercher un endroit pour dormir la nuit, même si c’était dans les buissons d’un parc. Cela ne me dérangeait pas non plus de me chercher un repas, même si je devais le voler ou le payer en faisant quelque chose de dégradant.

Je rejetais toute responsabilité ou engagement conventionnel. Néanmoins, travailler et m’occuper de moi-même n’auraient jamais exigé autant de moi que les moyens que je trouvais pour éviter ces choses.

L’idée ridicule que j’ai eu un jour d’avoir un bébé afin d’être admissible à l’assistance sociale est un bon exemple de mes raisonnements absurdes. Un bébé, ça n’exige aucun engagement, aucune responsabilité, n’est-ce pas?

Bien sûr, le réveil a été brutal. En fait, c’était le précurseur de l’éveil spirituel que j’allais connaître plus tard. À la sortie de l’hôpital, j’ai ramené mon fils à la maison et j’ai commencé à vivre dans le genre d’enfer que seul un autre dépendant peut connaître. Il n’y a rien de pire que d’être pauvre, en manque et de ressentir simultanément de la colère et de la culpabilité à cause de la présence d’un innocent bébé. Ma vie était un cauchemar. Je passais mes journées à faire des pieds et des mains pour amasser 25 $, tout en m’efforçant de donner à mon pauvre bébé le strict minimum de soins pour le garder en vie. Je me sentais malade, coupable et j’essayais tant bien que mal de cacher tout cela à mes parents qui avaient eu la bonté de me laisser revenir vivre chez eux, malgré le fait que ma vie était une véritable insulte à tous leurs principes.

Mon fils avait neuf mois lorsque j’ai cessé de consommer. Cette obsession que j’avais de consommer m’a été enlevée et elle n’est jamais revenue. Je suis devenue abstinente et le suis restée. Toutefois, beaucoup de temps s’est écoulé avant que je ne comprenne comment appliquer à ma vie le principe de l’autosuffisance.

Je suis allée vivre dans une maison de rétablissement et me suis trouvé un emploi. Rien de cela n’était particulièrement difficile. Je n’aimais pas beaucoup les règlements de la maison de rétablissement, mais nettoyer la baignoire à une heure fixe plutôt qu’à celle qui me conviendrait n’était pas un gros prix à payer pour un toit et un environnement qui me procurait le soutien dont j’avais besoin au début de mon rétablissement. Même mon petit emploi n’était pas une grosse responsabilité. Je m’y rendais tous les jours, travaillais à une tâche qui ne me demandait pas de penser, rentrais chez moi le soir. Une fois par semaine on me payait à peu près l’équivalent de ce que je recevais du gouvernement une fois par mois.

J’avais donc compris la nécessité de subvenir à mes besoins dans ses formes les plus évidentes. Toutefois, les façons plus subtiles pour y parvenir m’échappaient encore. Je n’étais pas vraiment consciente de ce que je faisais ou ne faisais pas. Si je l’avais été, mes choix auraient sans doute été différents.

J’avais maintenant vingt-cinq ans et ne savais toujours pas qui j’étais. Instinctivement je savais que l’apprendre prendrait beaucoup de travail. Je devais m’occuper d’un jeune enfant. J’étais trop vieille pour retourner aux études, c’est ce que je pensais alors. Je cherchais les différences entre ma situation et celle des autres. Je me trouvais toutes sortes d’excuses pour éviter de prendre ma vie en main. Elles avaient de l’argent, des conjoints avec qui partager les tâches domestiques, des carrières et moi je n’avais rien de cela. Lorsque j’ai essayé de me joindre à un groupe de femmes après une réunion, je me suis sentie totalement inadaptée. L’une parlait des difficultés qu’elle connaissait avec d’hideuses politiques de bureau et son démon d’employeur, tout en parlant nonchalamment de ce qui était pour moi d’écrasantes responsabilités. Une autre parlait du jeu qu’elle avait inventé pour garder ses enfants occupés pendant qu’elle étudiait. Une autre arrivait débordante d’énergie et nous demandait de donner notre nom pour un engagement H&P à la prison des femmes du comté. Comment les gens apprennent-ils à faire toutes ces choses ? me suis-je demandé. J’étais convaincue que je n’avais rien en commun avec ces femmes, j’appartenais certainement à une autre espèce. Je ne me voyais pas devenir un jour comme ces femmes qui ne se rendaient même pas compte à quel point elles étaient impressionnantes.

Je suis donc partie à la recherche d’une voie plus facile. J’ai pris une marraine qui semblait très forte, pensant ainsi qu’elle voudrait bien faire plus que me marrainer, comme de décider pour moi en matière de travail, d’amis et d’éducation vis-à-vis de mon enfant. Je me suis également trouvé un homme qui voulait bien me dire quoi faire dans les domaines dont elle ne voulait pas se préoccuper, comme mon poids, mes habitudes alimentaires.

Les choses ne se sont pas passées comme prévues. Ma marraine voulait bien m’aider à travailler mes étapes afin que je puisse trouver mes propres réponses, mais cela s’arrêtait là. J’ai donc cessé de lui téléphoner et ai confié ma vie et ma volonté aux soins de mon conjoint. Je n’avais plus besoin de me faire des amis, il en avait assez pour nous deux. Je n’avais plus besoin de chercher un groupe qui me plaisait assez pour en faire mon groupe d’appartenance, j’ai joint le sien. Je n’avais plus à décider de ce que j’aimais ou n’aimais pas, j’ai simplement adopté ses goûts et ses aversions. J’avais le vague sentiment que je passais à côté de ce que signifiait le rétablissement, mais j’étais encore trop perdue dans les méandres de l’obsession de soi et de la peur pour passer à une quelconque action.

Si vous attendez que je vous dise qu’un jour je me suis réveillée, transformée par magie en une membre productive de la société, eh bien, vous allez être désappointé. Les choses ne se passent pas comme cela dans le rétablissement.

Au lieu de la grande transformation instantanée, les choses se sont améliorées petit à petit. J’ai développé un peu de confiance en moi et de respect en allant à mon travail tous les jours, en postulant pour un meilleur emploi lorsqu’une occasion s’est présentée, en l’obtenant et en donnant ma démission à mon ancien employeur. Je me suis rendu compte que je pouvais devenir comme ces femmes qui m’avaient tellement intimidées lorsque j’étais une nouvelle. Bien sûr, y arriver prendrait beaucoup de travail et ce n’était peut-être pas vraiment pour moi, mais c’était une possibilité maintenant et le seul fait de réaliser cela était extraordinaire.

J’ai appris beaucoup sur le sujet de l’autosuffisance en marrainant d’autres femmes. Lorsqu’elles choisissaient des relations destructrices afin de ne pas avoir à prendre en main leur vie, je le voyais et pouvais partager avec elles parce que c’était mon expérience, ce par quoi j’étais passée moi-même.

Vivre la vie selon ses termes, jour après jour, pendant des années de rétablissement m’a finalement appris que je suis responsable de mon rétablissement. Et qu’être responsable en vaut largement la peine.

Par exemple, si j’ai besoin de parler à ma marraine, c’est ma responsabilité de continuer à lui téléphoner jusqu’à ce que je la rejoigne. Je n’ai jamais compris pourquoi les gens s’indignaient tant du fait que leur parrain ou marraine ne les rappelait pas à l’intérieur d’une certaine période de temps. Je préfère ne pas faire dépendre mon rétablissement du bon fonctionnement du répondeur de ma marraine ou de la fiabilité de ses enfants. Je considère cette responsabilité comme faisant partie de ce que subvenir à mes besoins signifie pour moi.

Si j’ai besoin d’argent, c’est à moi de couper mes dépenses ou de trouver un moyen d’en gagner plus. Si je prends l’argent de mes parents, je m’estime moins et me retrouve emmêlée dans toutes les ficelles rattachées à cet argent.

Je suis encore loin d’être entièrement autosuffisante dans tous les domaines de ma vie, mais je me suis beaucoup améliorée. Ce que j’ai perdu en cessant d’accepter que les autres me prennent en charge, je l’ai récupéré en estime de soi.

Barbara G. Californie

Rétablissement et autosuffisance
selon les Traditions

Nous, les dépendants, en tant qu’individus, avons souvent tendance à négliger les principes spirituels contenus dans les Traditions parce que nous croyons qu’ils s’appliquent seulement au groupe NA. Cependant, le fait de mettre en pratique ces principes dans notre vie nous procure la même liberté que celle offerte au groupe. La Septième Tradition, «chaque groupe devrait subvenir entièrement à ses besoins et refuser toute contribution de l’extérieur» est un bon exemple.

Un groupe apprend que : «Tout a un prix, peu importe l’intention. Que le prix demandé soit de l’argent, des promesses, des concessions, une reconnaissance spéciale, un endossement, des faveurs, il est trop élevé pour nous. (...) Nous n’allons pas mettre notre liberté en jeu.» (Texte de base, page 88)

Un groupe apprend également que la Septième Tradition signifie beaucoup plus qu’amasser des fonds nécessaires à la survie du groupe. Cela peut vouloir dire parler en bien du groupe et de ses membres afin que le nouveau perçoive de l’unité et non pas de la discorde, trouver et maintenir un local de réunions propre et sûr, s’assurer que notre conduite, notre langage et notre attitude soient un reflet de notre rétablissement, préparer le café et disposer les publications, prendre du service dans et au-delà du groupe afin d’assurer que notre message soit transmis universellement, ou simplement aider le dépendant qui souffre encore en l’écoutant. Les groupes qui appliquent ces principes maintiennent leur autonomie, préservent leur intégrité et transmettent un message NA d’espoir et de liberté. Nous, les dépendants, en tant qu’individus, apprenons que l’autosuffisance signifie être responsable de notre bien-être physique, mental et spirituel.

Pour beaucoup d’entre nous, dépendre des autres était un mode de vie. Cette réalité ne changeait pas tant que nous n’avions pas reconnu le problème, ouvert notre esprit à de nouvelles valeurs et consenti à changer. Beaucoup d’entre nous recevaient de l’assistance sociale sous une forme ou une autre à notre arrivée à NA. De plus, notre admissibilité à ces divers programmes gouvernementaux était souvent discutable. Nous acceptions de dépendre financièrement de nos parents ou de nos amants, en échange de notre servilité ou de nos faveurs. Beaucoup ne voyaient pas qu’en agissant ainsi nous nous emprisonnions nous-mêmes dans des sentiments d’insécurité et d’incompétence. L’argent que nous aurions dû utiliser pour payer le loyer et acheter de la nourriture, nous le dépensions en vêtements, bijoux, congrès, voyages. Le reste du mois, nous le passions à emprunter, à voler, ou à essayer d’oublier notre irresponsabilité. Je n’oublierai jamais la réaction de mon parrain quand il m’a vu laisser un énorme pourboire à une jolie serveuse pour l’impressionner, alors que je vivais de l’assistance sociale. Il m’a aidé à comprendre que cette manière d’agir compensait pour mes sentiments d’inadaptation.

En travaillant à devenir autosuffisant avec l’aide de mon parrain, j’ai appris la différence entre ce dont j’avais besoin et ce que je voulais, entre la gratification immédiate et à long terme. J’ai également appris à choisir judicieusement au lieu de me laisser ballotter par les impulsions dictées par ma maladie. Apprendre à établir des limites afin de devenir autosuffisant a été très difficile. Toutefois, j’ai été récompensé de mes efforts par des sentiments de confiance en soi, de sérénité, de sécurité, d’espoir en l’avenir et de liberté devant ma maladie. Mentalement, j’ai compris que j’étais responsable de mes sentiments. De petites choses, comme apprendre à me répéter sans cesse que je pouvais le faire, que j’étais compétent et cesser de constamment chercher à ce que les autres me rassurent sur ma valeur, m’ont aidé à développer une certaine mesure de confiance en moi. Avec l’acceptation que j’ai trouvé dans NA et celle de mon parrain, j’ai appris à m’accepter et à ne plus avoir besoin de violer mes limites pour en obtenir. Ce faisant, j’ai totalement éliminé de mon entourage toutes les personnes qui utilisaient cette faiblesse à leur profit. En d’autres mots, j’ai dit adieu à toutes les relations abusives.

On m’a enseigné que l’autosuffisance grandissait à la mesure que je savais quel genre de personne je voulais être et quelle sorte de relation avec une Puissance supérieure je devais développer afin de devenir cette personne. Cette poursuite de l’autosuffisance m’a permis d’explorer ouvertement et sans crainte toutes les religions et modes de vie. Choisir et changer mes conceptions ont fait partie de mon processus de croissance. J’en suis venu à croire que pour subvenir à mes besoins, il fallait que je subvienne à ceux des autres. J’ai appris que faire un beau geste sans le dire à personne était une des choses les plus puissantes que je pouvais faire pour améliorer ma perspective spirituelle. J’ai également découvert qu’il était facile de faire de beaux gestes, et très difficile de ne pas en parler.

Ce que j’ai reçu en échange de la pratique de ces principes spirituels a été bien au-delà de mes attentes. J’en suis venu à croire que l’autosuffisance spirituelle n’est pas de l’arrogance, mais plutôt de savoir que je peux avoir confiance dans le paradoxe de «partager pour conserver» et qu’en tendant la main, Dieu et NA me tendront la leur.

Bob McK. Pennsylvanie

Vivons selon nos principes!

Après la réunion de mon groupe d’appartenance Lesbiennes et «Gay» NA, qui a lieu le matin, sept d’entre nous sommes allés déjeuner ensemble. Je me suis assis à côté de J. afin de pouvoir le féliciter de nouveau pour son médaillon de dix-sept ans. Comme il ne venait à notre groupe que depuis peu, j’avais été agréablement surpris d’apprendre qu’il avait autant d’années de rétablissement.

Quand on lui a demandé s’il venait de déménager dans le voisinage, J. nous a dit qu’il vivait ici depuis de nombreuses années, mais qu’il n’assistait qu’aux réunions AA. Peu de temps auparavant, il avait ressenti le besoin d’aller en réunion le dimanche, mais AA n’offrait pas de réunion «gay» ce jour-là. Il avait alors entendu parler de notre groupe, décidé de venir voir de quoi il retournait et, depuis, il était un membre NA.

Un membre de Seattle est de passage. Avec quatorze ans de rétablissement, T. est ici pour une série d’entrevues dans l’espoir d’obtenir un emploi qu’il convoite depuis toujours dans le domaine des arts dramatiques. À plusieurs reprises, T. nous a dit à quel point il était heureux d’avoir trouvé notre réunion NA pour homosexuels et lesbiennes. Avec quelques autres, j’ai fait des arrangements pour revoir T. quelques jours plus tard pour le féliciter ou le consoler après sa dernière entrevue.

Parmi les sept personnes à notre table, trois au moins étaient séro-positives. Ils plaisantaient à propos des douzaines de comprimés qu’ils devaient prendre chaque jour et comment ceux-ci affectaient leur appétit. Essayer de se souvenir lesquels prendre avant les repas et lesquels après les repas compliquait même quelque chose d’aussi simple que d’aller déjeuner dans un restaurant après une réunion. Cela nous a tous bien fait rire. S. a parlé de la grande difficulté de prêter attention pendant la réunion à cause des malaises physiques associés au Sida.

Rempli de la chaleur de notre réunion du matin et stupéfait devant la profondeur de nos échanges au cours du déjeuner, je ne peux m’empêcher, comme à chaque fois que j’y pense, d’être déconcerté devant le rejet, par une très forte majorité, de la proposition 26 à la Conférence des services mondiaux de l’an passé.

Cette proposition demandait à la Société des congrès mondiaux de réserver des salles pour des réunions d’intérêt commun lors de ces derniers.

Notre Texte de base et le It Works: How and Why font souvent mention de la force que la diversité donne à notre fraternité. Pourtant, la défaite cuisante de la proposition 26 indique que la grande majorité des membres qui participent à la détermination d’une conscience de groupe ne soutiennent pas ce principe. Parler de la valeur de la diversité n’est pas la même chose que faire des gestes pour l’appuyer, n’est-ce pas?

Le résultat de ce vote me remplit de confusion. Malgré tous mes efforts pour comprendre, je ne vois vraiment pas comment réserver quelques salles pour des réunions d’intérêt commun à un congrès mondial pourrait nuire à ce dernier.

Mon expérience a été très différente. Pendant que je vivais en Pologne, j’ai pris le traversier entre Gdansk et la Suède afin d’assister à la dixième Convention et Conférence européenne annuelle de NA à Stockholm. Derrière la table des inscriptions, une large affiche souhaitait la bienvenue à chaque participant et annonçait que la réunion d’intérêt commun pour homosexuels, lesbiennes et transsexuels aurait lieu le soir même, c’est-à-dire le premier soir de l’événement.

C’était la première fois que se tenait en Suède une réunion de ce genre et, pour beaucoup d’Européens, la première à laquelle ils assistaient. Pour la première fois, ils pouvaient, sans crainte, partager du fond du coeur dans une réunion NA. La réunion «après la réunion» qui a eu lieu dehors, sous le soleil de minuit, a été inoubliable. Comment un événement semblable pourrait constituer une menace quelconque s’il se produisait durant un congrès mondial m’échappe.

Alors que je déjeunais avec des membres de mon groupe d’appartenance, j’ai ressenti une grande tristesse à l’idée que l’on puisse nous considérer comme une menace à l’unité de NA. Nous avons d’innombrables groupes qui incluent dans leur format une déclaration qui demande d’utiliser le langage NA pour garantir que le dépendant s’identifiera. Il faut croire que s’identifier est une bonne chose, sauf lorsque cela émane d’une réunion d’intérêt commun.

Les réunions d’intérêt commun permettent aux dépendants de s’identifier et d’expérimenter le rétablissement NA dans une atmosphère sécurisante. En tant qu’homosexuel, je trouve que les réunions d’intérêt commun sont le seul endroit où je ne suis pas conscient d’être «différent» parce qu’elle sont effectivement le seul endroit où je ne le suis pas.

De prétendre que toutes les réunions NA donnent à tous les dépendants le même sentiment de sécurité est absurde. Le principe spirituel de l’honnêteté nous invite à reconnaître que la discrimination existe dans notre fraternité comme partout ailleurs dans la société. Mon groupe d’appartenance a débuté après qu’un individu, qui venait de prendre un porte-clés de trente jours, ait déblatéré contre moi et un autre dépendant homosexuel pendant une réunion NA. Je suis certain que nous sommes tous d’accord qu’une telle chose ne devrait jamais se produire dans une réunion NA, mais la vérité toute nue est autre : cela se produit.

Le bulletin nº18 du Conseil mondial de service présente cette conclusion : «Il ne semble pas y avoir quoi que ce soit dans les Douze Traditions qui déconseille aux groupes de tenirdes réunions d’intérêt commun, en autant que le groupe n’impose pas, pour qu’on en devienne membre, de condition autre que le désir d’arrêter de consommer.»

De plus, une de nos publications qui s’adressent aux professionnels de la santé décrit la variété de réunions que leurs clients peuvent rencontrer : réunions avec conférencier, de discussions, de questions et de réponses et d’intérêt commun.

Mais n’essayez pas d’assister aux dernières mentionnées lors d’un congrès mondial. Il apparaît que le leadership de NA, c’est-à-dire les participants à la Conférence, fait une distinction à quelque part entre les réunions d’intérêt commun et toutes les autres.

On nous dit de ne pas essayer de changer NA, mais de laisser NA nous changer. Cela, je l’accepte. Je vais remplir mes fonctions de coordonnateur régional. Je vais continuer d’aller à mon groupe d’appartenance et d’être là pour le nouveau. Je vais essayer de vivre la vie telle qu’elle est en acceptant que NA a choisi de nier le fait que des cultures différentes, au sein de notre fraternité, appellent des besoins différents.

Néanmoins, à l’avenir, je vais diriger mon soutien financier et mes efforts de volontaire vers des organisations qui ne considèrent pas homosexuels et lesbiennes comme une menace, des organisations qui embrassent et célèbrent l’humanité dans toute sa splendeur, des organisations qui n’ont pas peur de se laisser guider par leurs principes spirituels.

Christopher E, Minnesota

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Services

Un défi à relever

À l’heure qu’il est, ce ne doit plus être un secret pour personne que les services mondiaux de NA et le WSO ont vécu une période difficile l’an dernier. Les dons à la Conférence étaient à la baisse, les ventes de publications aussi. Et, malheureusement, cela a eu comme conséquence que des services à la fraternité ont dû être coupés. Vous vous demandez peut-être comment se fait-il que nous nous soyons mis dans un tel pétrin et ce que nous faisons pour nous en sortir. Nous avons demandé à Bob Stewart de répondre à ces deux questions. Bob vient d’être nommé directeur du marketing au WSO. Il a commencé à travailler pour le bureau en 1984 comme coordonnateur H&P. En 1986, il a pris en charge le département d’expédition et de réception du WSO, ainsi que plusieurs des fonctions liées à la production. Alors qu’il était en fonction comme gérant E&R et coordonnateur par intérim de la production, le WSO passait du statut de petite entreprise familiale à produit unique à celui d’une organisation de service internationale dont l’inventaire se chiffrait en moyenne autour du million de dollars. Bob a donc été le témoin de cette expansion, mais aussi, malheureusement, de son déclin. Il a été aux premières loges des événements qui ont eu un impact majeur sur une organisation qui tire sa fierté de son indépendance.

Les événements qui ont mené à la crise sont intimement liés aux changements dans le domaine du traitement professionnel de la dépendance. Autour de 1991 ou de 1992, la plupart des sociétés d’assurances ont révisé leurs politiques de façon à interdire les longs séjours dans les maison de thérapie en faveur de courts séjours dans des unités de désintoxication. «Lorsque cela s’est produit, raconte Bob, nos ventes ont dégringolé.» Il nous a brossé un sombre tableau de ces mois, au début des années 90, où le personnel a été réduit par usure plutôt que par mises à pied et comment les employés qui restaient ont essayé de compenser en en faisant toujours plus; mais finalement beaucoup de choses n’étaient pas faites par manque chronique de temps. Des lettres restaient sans réponse des semaines durant, les tâches routinières du WSO étaient interrompues pour répondre à un téléphone qui n’arrêtait pas de sonner et fournir le personnel nécessaire aux projets de la Conférence comme l’élaboration de nouveaux guides, de nouvelles publications. «La situation n’était pas aussi désespérée cette fois-ci, précise Bob, mais il s’en ait fallu de peu pour qu’elle le soit.»

D’autre part, les achats d’Hazelden, notre plus gros client depuis des années, ont baissé de 35% au cours des deux dernières années. Bob a fait remarquer qu’il était fort possible que cette baisse soit intentionnelle : «Nous n’avons pas lu leurs notes de service (de l’interne) ou quoi que ce soit de cet ordre, mais selon toutes probabilités, Hazelden a décidé de concentrer ses efforts aillleurs. Ce n’est pas qu’il quitte l’industrie du traitement de la maladie de la dépendance, mais plutôt qu’il désire mettre l’accent sur ses propres productions. Ainsi, il fera plus d’argent en vendant son matériel que celui de AA ou le nôtre.» Au moment où NA a établi une relation d’affaires avec Hazelden, nous pensions que Hazelden serait un distributeur des publications NA. Nous avons alors conclu l’accord suivant : Hazelden bénéficierait d’une réduction en autant qu’il vendrait notre livre au même prix que nous le vendions aux dépendants. Nous croyions qu’ainsi Hazelden mettrait nos publications dans les mains des dépendants que nous ne pouvions atteindre autrement.

Pourquoi est-ce comme ça? Pourquoi ne peut-on rejoindre ces dépendants? Beaucoup d’anciens membres NA nous répètent depuis belle lurette qu’il est temps de reprendre en main notre Douzième Étape au lieu de laisser les maisons de thérapie s’en occuper à notre place. «De nos jours, dit Bob, un appel de Douzième Étape se fait par l’entremise du bus ou de la camionnette d’une maison de thérapie qui amène ses clients à une réunion.»

C’est là où nous avons failli, en négligeant de transmettre nous-mêmes le message aux dépendants qui souffrent encore et en ne faisant pas autant de travail d’information publique que nous aurions pu ou aurions dû faire. Il faut regarder la réalité en face. Si les gens de l’information publique ne sont pas là pour ouvrir les portes, les réunions H&P ou d’autres formes directes de Douzième Étape ne seront pas possibles. On ne fait plus rien. Que ce soit attribuable au manque de fonds, de volontaires, d’intérêt ou de quoi que ce soit d’autre, il reste qu’il n’y a jamais eu d’efforts conscients pour établir un but et nous dire : «C’est notre objectif et on va y travailler jusqu’à ce qu’on le rencontre.»

La fraternité ne comprend pas les raisons qui motivent des mesures aussi agressives. De toute évidence, Bob connaît très bien la répugnance de cette dernière pour tout ce qui a trait à la «promotion». «Comme il n’existe pas de meilleurs termes, dit-il, utilisons «marketing», mais rappelons-nous que nous vendons le produit et non pas le programme.»

«Une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de partir à la conquête du marché des prisons et des hôpitaux, c’est parce que les dépendants trouvent cela plus acceptable. Les dépendants qui fréquentent ces lieux sont enfermés. Les administrations achètent déjà des produits d’autres distributeurs. En fait, ils achètent nos livres de ces autres distributeurs. Pourquoi alors ne pas leur vendre nos livres nous-mêmes?»

Certains membres nous ont demandé comment nous pouvions faire une telle chose, c’est-à-dire s’attaquer au marché des institutions de façon si agressive? La réponse est simple. Si nous ne le faisons pas, prédit Bob, nous ne survivrons pas.

De plus, procéder au marketing de nos publications ne constituent pas un bris des Douze Traditions de NA. Personne ne court les rues pour en sortir les dépendants et leur faire des promesses à propos du rétablissement accompagnées d’un discours de promotion des publications. Comme Bob le fait remarquer : «Nous faisons simplement en sorte qu’un dépendant, qui est déjà dans une forme de thérapie, puisse obtenir un livre.»

NA dans son ensemble a toujours été prêt à s’adapter, à l’intérieur des paramètres des traditions, aux circonstances du monde extérieur. Dans certaines communautés NA, il est illégal que des dépendants se rencontrent. Dans d’autres, NA ne peut louer un local sans la permission du gouvernement. Le déclin des maisons de thérapie à long terme et la nécessité de trouver une nouvelle façon de distribuer notre littérature sont simplement deux nouveaux défis que notre fraternité doit relever. Nous sommes confiants dans notre capacité de pouvoir le faire.

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Le rétablissement derrière les murs

par Craig R.
Coordonnateur du comité mondial de H&P
Que retrouve-t-on dans les prisons ? Des réunions NA ou des groupes NA? Je dis les deux! Les dépendants incarcérés sont-ils des membres NA? Je réponds oui. Peuvent-ils faire partie de notre structure de service? J’ai vu cela se produire et fonctionner. Devrions-nous les y aider ? Je pense qu’il faut plutôt se demander comment on peut le faire.

Dans certaines communautés NA, cela fait déjà plusieurs années que des réunions NA se tiennent en milieu carcéral, dans d’autres, c’est quelque chose d’entièrement nouveau. Certaines prisons n’ont même aucune réunion. Je crois qu’au cours des prochaines années nous allons voir de plus en plus la tenue de réunions NA à l’intérieur des murs. Plusieurs facteurs me mènent à cette conclusion. D’une part, nos efforts accrus d’Info publique et de H&P vont sûrement porter fruit dans le sens que l’administration des prisons finira par reconnaître NA comme une ressource viable pour les dépendants incarcérés. D’autre part, il me semble évident que certains de ces dépendants incarcérés souhaiteront obtenir plus que H&P ne pourra leur offrir.

S’il est approuvé, le Institutional Group Guide, devant paraître dans le Rapport sur l’ordre du jour de la Conférence, fournira un outil additionnel pour débuter et maintenir des réunions NA dans le cadre d’une prison. Essayez d’imaginer que, d’une certaine manière, vous êtes privés de contact régulier avec des membres NA. Quelle serait alors la meilleure chose que vous pourriez avoir? Un guide pour vous expliquer comment faire. L’idée d’un Institutional Group Guide s’est concrétisée lorsque nous nous sommes mis à réfléchir sur le fait que certaines prisons pourraient fort bien ne jamais avoir de contact personnel avec des membres NA de l’extérieur, mais que ceux qui se trouvaient à l’intérieur des murs avaient quand même droit au rétablissement.

Certains membres ont exprimé la crainte que de telles réunions ne puissent pas se conformer à nos Douze Traditions. Plus spécifiquement, ils craignent un conflit possible avec la Troisième Tradition étant donné que les dépendants n’auront pas toujours libre accès à cette réunion. Toutefois, le fait que les autorités d’une prison peuvent occasionnellement refuser à certains l’accès à la réunion, n’enlève pas à ces derniers le droit d’être des membres. Dans bien des cas, nous avons, nous aussi, à respecter les règlements des lieux où nous louons une salle pour nos réunions. Alors, en autant qu’il respecte les règlements, le membre incarcéré est libre d’assister aux réunions de sa «communauté».

D’autres membres ont également exprimé leur inquiétude concernant la Septième Tradition parce que ces réunions, en général, ne payent pas de loyer et ne passent pas le chapeau. Cependant, je suis d’avis que l’esprit d’autosuffisance dépasse les limites du soutien financier. Les membres dans les prisons soutiennent le groupe en préparant le local pour la réunion et en faisant le ménage de celui-ci après la réunion.

Alors, de quelle manière agir? Je crois que nous pouvons le faire en développant tous un peu plus d’ouverture d’esprit, d’honnêteté et de bonne volonté. Il n’y a pas de dépendants de second ordre et une branche de notre fraternité est en train de grandir derrière les murs. NA a la responsabilité d’assurer que cette branche ne se sépare pas de l’arbre. J’ai vu des comités locaux et régionaux, des comités de «Outreach», des comités H&P et d’Info publique, travaillant tous ensemble pour combler le fossé entre ceux qui se rétablissent à l’intérieur des murs et ceux qui se rétablissent à l’extérieur. Partout où cela était possible, ils ont partagé leur expérience, leur force et leur espoir, rendu les publications disponibles, tous des actes qui ont donné aux membres incarcérés un sentiment d’appartenance. Certains de ces groupes en milieu carcéral ont même joint le CSL (ASL) local et participé à leurs réunions soit par courrier, soit en nommant un membre de «l’extérieur» pour représenter le groupe.

Alors qu’est-ce que vous en pensez? Quant à moi, je suis convaincu que NA a la taille, la dédication et le coeur assez grand pour travailler à transmettre son message de manière à accomplir sa promesse, c’est-à-dire rendre le rétablissement si disponible qu’aucun dépendant, où qu’il soit, n’ait à mourir des horreurs de la dépendance.

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H&P, la détresse et l’enchantement

par Steve L.
ancien coordonnateur de H&P au WSO
Lorsque j’étais un nouveau, je croyais que le service H&P qui touchait directement le dépendant qui souffrait encore, était la plus pure, donc la meilleure forme de service. Quatorze ans plus tard, je considère toujours H&P comme une excellente forme de service, néanmoins ce qui s’est passé durant cet intervalle m’attriste. Je me souviens avec quel enthousiasme je montais dans la voiture d’un autre membre et voyageais avec lui vers une prison du nord de la Californie, et comment, la plupart du temps, j’étais habité au retour par un sentiment de joie et d’accomplissement pour avoir mis en pratique ce que suggère une partie de la Douzième Étape. J’ai contracté la fièvre H&P, si contagieuse, semble-t-il, dans ce milieu.

Cette fièvre m’a conduit à servir dans les comités H&P au niveau local, régional et mondial. Je ne savais jamais exactement pourquoi on me demandait de servir à tous ces niveaux, mais je croyais à l’adage de ne jamais dire non à NA. Tous ceux que je parrainais servaient dans H&P d’une manière ou d’une autre, c’était un de mes «règlements». J’étais conscient du fort degré d’apathie et d’indifférence qu’avaient les membres de mon CSL face aux engagements de service, mais je me disais que tout cela changerait quand notre fraternité grandirait et deviendrait plus mûre. Semble-t-il que j’étais dans l’erreur.

J’ai eu l’incroyable privilège de travailler au WSO pendant un certain temps comme coordonnateur H&P. C’était un rêve devenu réalité. J’avais souvent rêvé de pouvoir aider beaucoup plus de dépendants à trouver l’espoir et le rétablissement qu’ils cherchaient. J’avais aussi rêvé de pouvoir aider les comités H&P à ouvrir des réunions dans des prisons où nous avions longtemps été considérés comme des êtres dont l’humanité était discutable. Et j’avais rêvé de voir H&P aider des dépendants à prendre leur vie en main. À n’en pas douter de grands idéaux, mais ils n’étaient pas hors de notre portée.

Un jour, lorsque j’étais un employé du WSO, nous avons reçu un appel du California Department of Corrections. Le CDC avait une très bonne relation avec Alcooliques Anonymes et désirait en établir une avec NA également. Nous avons organisé une rencontre avec le directeur du CDC, ses assistants, le coordonnateur du comité mondial de H&P et moi-même en tant que coordonnateur H&P au WSO. Les représentants du CDC nous ont informés que, même si chaque prison en Californie était autonome et pouvait se réserver le droit d’admettre ou de ne pas admettre des groupes tel que NA à l’intérieur de ses murs, ils étaient prêts à leur faire parvenir une lettre officielle du directeur leur demandant de coopérer pleinement avec NA. Bien entendu, cette offre nous avait mis au comble de la joie, cependant nous avions demandé un délai avant l’envoi de cette lettre afin que nous puissions contacter tous les comités H&P régionaux de la Californie.

Deux semaines plus tard, nous avons rencontré des représentants de toutes les régions de la Californie et leur avons décrit l’occasion unique qui venait de se présenter. Pour entrer tout de suite dans le vif du sujet, disons que cela fait maintenant sept ans que nous avons manqué le coche. Si nous n’avons pas eu à ces prisons le genre d’accès que nous aurions pu avoir, ce n’est pas parce que leurs administrations ne souhaitaient pas travailler avec nous, mais parce qu’il n’y avait pas assez de dépendants qui voulaient prendre du service dans H&P. C’est avec tristesse que je me souviens de tous les appels que j’ai reçus de la part de directeurs, de travailleurs sociaux, de psychologues, etc., nous demandant si nous pouvions faire en sorte que la réunion H&P de leur prison ait lieu régulièrement.

Je ne suis plus coordonnateur H&P au WSO, mais quand on me demande de servir dans le cadre de H&P, je réponds encore positivement. Je considère toujours cette forme de service comme la plus enrichissante, à part celle de préparer le café bien sûr. Mais je m’étonne toujours devant le fait que notre fraternité, qui a tellement grandi depuis mon arrivée, éprouve toujours autant de difficultés à remplir ses engagements de service. Pourquoi est-ce si difficile pour nous de répondre aux besoins des dépendants qui ne peuvent se rendre aux réunions régulières? Pourquoi ne courons-nous pas vers eux pour leur parler des miracles du rétablissement dans notre vie? Pourquoi ?

Je suis convaincu que la participation de tous nos membres NA à une réunion H&P par année résoudrait notre problème. Quelques heures par année offertes par chaque membre est une bien petite requête, mais la combinaison de toutes ces heures aurait un impact sur nos efforts H&P au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer.

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Presque tous les jours nous recevons des communications et des questions sur toute une série de soucis techniques et philosophiques liés aux congrès NA. Dans les prochains numéros du NA Way, nous allons présenter une collection articles sur certains des plus gros probèmes auxquels notre fraternité est actuellement confrontée. Certains de ces articles couvriront des problèmes spécifiques à l’industrie des congrès qui créeront de nouveaux défis pour nos comités de congrès. D’autres examineront des inquiétudes d’ordre philosophique liées aux congrès qui exigent un examen de conscience collectif. Nous espérons que l’ensemble de ces articles seront salutaires aux membres en leur permettant de mieux comprendre comment ces problèmes affectent les comités des congrès et les membres qui participent à ceux-ci.

(Beaucoup des données de cet article se basent sur les conditions économiques des États-Unis et peuvent être applicables à d’autres pays.)

La page des congrès

Hausse du prix des chambres
d’hôtel pour les congrès NA

Vous qui raffolez des congrès NA, commencez à ramasser vos sous! Le prix des chambres d’hôtel va augmenter. Est-ce que votre congrès a lieu dans une ville qui accueille beaucoup de congrès, dans un endroit prisé des vacanciers ou pendant la saison touristique de votre région géographique? Est-ce que votre congrès attire beaucoup de membres locaux qui effectuent la navette entre le congrès et leur habitation au lieu de rester à l’hôtel? Êtes-vous quelqu’un qui aime partager sa chambre avec trois dépendants ou plus? Est-ce que votre congrès offre le café gratuitement? Si vous pouvez répondre oui à l’une ou l’autre de ces questions, il y a de fortes chances que vous voyiez le prix de vos chambres d’hôtel augmenter jusqu’à 25% au cours des prochaines années. C’est ce qu’indique un sondage du Professional Convention Management Association.

Le bon état de l’économie et son influence sur l’évolution du profil des clients de l’industrie hôtelière sont les facteurs qui contribuent le plus à l’augmentation du prix des chambres d’hôtel. À mesure que l’économie s’améliorait au cours des cinq dernières années, l’hôtellerie a constaté un changement radical de clientèle. Au début des années 90, il y avait beaucoup moins de voyages de plaisance ou d’affaires. Les hôtels avaient besoin des congrès pour survivre et offraient des chambres à prix réduit, des salles de réunions gratuites et autres «cadeaux» comme des milliers de gallons de café à des groupes comme NA.

Aujourd’hui, ceux qui font des voyages d’affaires individuellement et les familles en vacances constituent la majeure partie de la clientèle des hôtels. Ces clients sont prêts à payer le plein prix, qui est de cinquante à cent pour cent plus élevé que le prix habituel offert pour les congrès. De plus, on prévoit que les prix des chambres d’hôtels augmenteront d’environ 30% pour le voyageur d’affaires ou le vacancier, tandis que celui pour les congrès devrait subir une hausse d’environ 14%. Ces augmentations sont indicatives des bénéfices que l’hôtellerie retire d’une bonne économie, étant donné que ces hausses de prix représententcinq fois le taux d’inflation.

Alors, qu’est-ce que tous ces chiffres et cette information sur la clientèle signifient réellement pour les membres NA? En bref, les hôtels que nous utilisons pour nos congrès ont maintenant plus de clients payant le plein prix qu’ils peuvent accommoder, donc ils n’ont plus besoin d’être aussi compétitifs pour obtenir nos contrats.

Malgré cette explosion de l’industrie du voyage, l’hôtellerie n’a pas augmenté proportionnellement le nombre de ses chambres en construisant de nouvelles ailes, ce qui a créé un manque chronique de chambres à plusieurs endroits. De façon à faire plus de place à ceux qui payent le plein tarif, les hôtels ont réduit le nombre de chambres qu’ils réservaient aux congrès. Il est donc de plus en plus difficile pour les comités des congrès d’obtenir les chambres dont ils ont besoin. Cela l’est particulièrement pour les congrès de plus de 1 500 personnes. Cette situation aura un impact sur nos comités des congrès pendant plusieurs années. Les prix des hôtels continueront à augmenter jusqu’à la fin du siècle. L’état de l’économie continuera de produire des voyageurs individuels prêts à payer le double du tarif congrès moyen.

Il existe également plusieurs autres facteurs spécifiques aux congrès NA qui vont faire augmenter les prix. Nous utilisons beaucoup de salles de réunions. Les hôtels calculent ce qui leur paraît le nombre approprié de salles par rapport aux ventes potentielles de repas et de boissons et le nombre de chambres occupées par un groupe. Même si nous offrons à l’hôtel un certain revenu provenant des repas et boissons, la plus grande partie de nos salles de réunions ne produit aucun revenu de cet ordre. Le problème se complique par le grand nombre de personnes qui ne louent pas de chambre et qui font la navette entre le congrès et leur habitation, surtout le samedi. Cette particularité augmente de beaucoup le nombre de salles de réunions nécessaires sans que l’hôtel en retire des revenus additionnels. Pour compenser cela, les hôtels très probablement augmenteront le prix des chambres afin de s’assurer un profit.

Aussi, beaucoup de membres partagent une chambre à trois ou même à quatre, ce qui contribue à réduire encore le nombre de chambres que nous utilisons. Les hôtels s’attendent à ce qu’il y ait une ou deux personnes par chambre, le chiffre moyen pour les congrès. D’autre part, beaucoup d’hôtels ont réduit considérablement le nombre de chambres avec deux lits, les obtenir pour un congrès est donc plus difficile. Certains comités des congrès ont trouvé qu’une façon de contourner en partie l’augmentation des prix est de négocier un prix pour occupation simple ou double et un autre pour occupation triple ou quadruple.

Finalement, nos comités de congrès demandent beaucoup de choses à titre gracieux dans leurs contrats avec les hôtels, en particulier des salles de réunions gratuites et beaucoup de café. Le fait d’obtenir ces «cadeaux» aidait à garder abordables les frais d’inscription. Durant les années 80 et début des années 90, les hôtels étaient heureux de se plier à nos demandes, mais ce n’est plus le cas. Les hôtels sont de plus en plus réticents devant nos demandes de «cadeaux» et lorsqu’ils sont inclus dans le contrat, il en résulte souvent que le prix des chambres est plus élevé.

Les changements dans l’industrie hôtelière vont continuer à présenter de nouveaux défis à nos comités des congrès. Nous allons devoir devenir de meilleurs planificateurs si nous voulons réussir dans un domaine où le «vendeur» est roi. Plus le congrès sera gros, plus ses négociateurs devront être souples et expérimentés. En tant que membres, nous allons peut-être avoir à payer un prix de plus en plus élevé pour assister à ces célébrations du rétablissement que tant d’entre nous en sont venus à aimer.

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Un groupe d’appartenance découvre
l’information publique

par Jim G.
Membre votant du comité mondial d’Info publique
D’un bout à l’autre, notre Texte de base nous communique qu’il n’y a pas d’arme plus puissante contre la dépendance que le dépendant en rétablissement. Il dit aussi que nous sommes responsables de nous-mêmes, de nos groupes et de l’atmosphère de rétablissement de ceux-ci. Nous avons tous expérimenté la sensation de bien-être qui nous envahit après avoir passé une fois de plus une minute de plus à expliquer une étape, ou à serrer dans nos bras une fois de plus quelqu’un qui cherche à se libérer de l’esclavage de la dépendance active. Nous nous sentons en harmonie avec notre rétablissement lorsque nous prenons le temps d’écouter les autres et de partager notre expérience avec ceux qui veulent l’entendre.

Une des vérités fondamentales du rétablissement est de le partager, c’est-à-dire d’essayer de transmettre le message à d’autres dépendants. Ce faisant, nous sortons de nous-mêmes d’une façon positive et productive. Alors comment cette vérité s’applique-t-elle au service d’Info publique? Laissez-moi partager avec vous l’expérience d’un groupe de notre région.

Il s’agissait d’un petit groupe situé au fin fond de notre région. Il arrivait à garder ses portes ouvertes, à fournir publications et hospitalité, à suivre un format NA de réunion. Le groupe était heureux de voir que ses efforts portaient fruit, ceux qui venaient à la réunion semblaient l’apprécier et la réunion se déroulait dans l’atmosphère ordonnée et sécurisante, propice au rétablissement, que nous retrouvons dans nos réunions.Mais à cause de sa situation géographique et des ressources limitées du CSL(ASL), le groupe recevait peu de soutien. Les efforts de l’Info publique consistaient à garder disponibles des listes de réunions à jour .

Puis, le moment vient pour tous où ce que nous faisons ne suffit plus. On a l’impression quequelque chose fait défaut, mais on ne sait pas au juste quoi. Si vous êtes en rétablissement depuis un certain temps, il vous est sans doute arrivé de ressentir cette sensation de vide. C’est à cela que le Texte de base fait allusion lorsqu’il suggère qu’un jour nous aimerions faire plus parce que nous aimerions obtenir plus du programme NA.

Que pouvons-nous faire?
Un soir, pendant la réunion d’affaires du groupe, quelqu’un a abordé le sujet de l’information publique et des services fournis par l’Info publique du CSL (ASL). Après que chacun ait donné son point de vue, la discussion s’est mise à tourner autour de la question ci-dessus: que pouvons-nous faire? Quelqu’un a proposé que tous y réfléchissent pendant un certain temps, prient, consultent leur parrain et leurs amis, et reviennent avec des idées pour informer leur localité de l’existence de leur réunion, et que le rétablissement, tel qu’il se produit dans NA, était disponible. Cette discussion a amorcé un processus dans le coeur et l’esprit de quelques membres qui, ultimement, viendrait à faire connaître l’existence du groupe dans la communauté.

Ce que nous avons pensé faire
Nous avons discuté et discuté de bien des approches. Nous avons pensé à faire des présentations, à utiliser un panneau publicitaire, à imprimer et à distribuer des affichettes, à créer et à gérer notre propre ligne d’appel à l’aide, et bien d’autres choses. L’idée d’amener plus de dépendants à notre groupe et de les faire bénéficier de tout ce que NA a à offrir nous enflammait. Heureusement, avant de partir en peur, un membre du groupe nous a rappelé de considérer le coût et le temps nécessaires pour accomplir certains des projets auxquels nous avions pensé. Alors...

Ce que nous avons fait
Après avoir fait l’inventaire de toutes nos ressources, humaines et financières, nous nous sommes mis d’accord sur la publication d’une petite annonce dans le journal localqui informerait la population sur notre groupe. C’était simple et ne taxait pas démesurément nos ressources. Nous avons appris que pour une somme raisonnable, nous pouvions informer la communauté de l’existence du groupe et servir de lien avec le CSL (ASL) pour les membres qui voudraient savoir où trouver des réunions dans les comtés avoisinants. Après avoir contacté le journal pour connaître les détails comme le prix, le nombre de mots, etc., nous étions tous d’accord qu’un message simple et direct serait la meilleure chose. Voici ce que nous avons sorti:

Problèmes de drogues?
Nous pouvons vous aider!
Nous avons connu le même problème. Réunion NA
tous les mercredis, 20 heures
Fellowship Hall
First Church, West Maple Street

Voilà notre petite annonce dans toute sa gloire! Nous étions tous très excités lorsque nous l’avons vue pour la première fois dans le journal. En fait, la première semaine de sa publication, nous avons tous apporté une copie du journal à la réunion et nous nous sommes félicités de notre petit effort d’information publique. Maintenant, nous disions-nous, si quelqu’un lit cette annonce, vient à la réunion et entame le processus du rétablissement , notre travail en aura valu la peine.

Comment nous nous sommes sentis
Plusieurs jours après la parution de l’annonce, un dépendant est venu à notre réunion et a découvert le rétablissement. Notre Texte de base nous dit que tout effort, si petit soit-il, pour aider un autre dépendant à rester abstinent un jour de plus, en vaut la peine. Voilà la raison d’être de nos services: informer les dépendants qui souffrent encore de notre existence et de notre disponibilité.

Même si vous nous aviez attachés à des chaises clouées au sol, vous n’auriez pu nous faire descendre de cet état d’exaltation qu’un groupe ressent lorsqu’il pose un acte désintéressé. L’effort d’Info publique de notre groupe nous a tous encouragés et élevés spirituellement. Les mots ne peuvent décrire la sensation de liberté et de bienveillance qui nous envahit lorsque nous tendons la main, touchons la vie d’autres dépendants et les amenons au seuil de la liberté, notre point de départ commun dans Narcotiques Anonymes.

«Juste pour aujourd’hui», nous continuerons de faire paraître notre petite annonce dans le journal local et de faire confiance à Dieu tel que nous concevons Dieu, pour qu’il continue de diriger les yeux du dépendant vers la petite lueur d’espoir qu’elle représente. Nous serons toujours reconnaissants à NA de cette expérience et de l’esprit d’amour qui règne dans les réunions.

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Services métropolitains ou non?

par Lib E.
Coordonnatrice du comité mondial des politiques
Pendant la Conférence des services mondiaux de 1997, les participants ont voté en faveur de l’adoption du A Guide to Local Service in Narcotics Anonymous (GTLS). Ce guide est le premier manuel de service d’une telle longueur portant essentiellement sur les services locaux. Il se fonde sur les Douze Concepts et les Douze Traditions.

En conséquence de l’approbation du GTLS, les groupes, CSLs (ASLs) et régions vont être confrontés aux questions suivantes:

Une façon de répondre à ces questions serait de tenir un atelier sur le GTLS dans votre communauté NA. Un inventaire des services locaux et régionaux pourrait aider à évaluer le degré d’efficacité de ces comités de service dans l’accomplissement de leur but premier. Un inventaire pourrait également servir à identifier les besoins d’un CSL (ASL) et d’une région tout en permettant d’établir ce qui devrait venir en priorité.

Dans de nombreuses communautés NA situées en milieu urbain, créer ou non des services «métropolitains» tel que proposés dans le GTLS est la première question à laquelle on doit répondre. J’espère que l’expérience de la communauté australienne de Sydney, relatée ci-dessous, viendra en aide à d’autres communautés qui tentent d’y répondre.

Des réunions de Narcotiques Anonymes ont lieu partout dans la ville de Sydney depuis dix-huit ans. La ville est divisée en quatre CSLs, celui du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. Ensemble, ils regroupent plus de quatre-vingt réunions par semaine. Au cours des années, il a été difficile de maintenir tous les services essentiels et d’empêcher que certains empiètent sur d’autres. Le GTLS stipule qu’une communauté NA «peut organiser ses services de la façon qui correspond le mieux à ses besoins».

Il y a environ quatre ans, les représentants des quatre comités des services locaux de Sydney - qui portent maintenant le titre de membres du comité régional - et d’autres membres intéressés se sont réunis pour discuter d’un nouveau modèle de service qui remplirait les fonctions suivantes:

À la suite de la réunion, on a demandé à tous les groupes de Sydney de voter en faveur d’une de ces options: Après des discussions approfondies, les groupes des quatre CSLs ont voté en faveur de la création d’un comité des services métropolitains. Le GTLS précise que: «Les comités des services métropolitains se forment habituellement dans les communautés NA urbaines desservies par plus d’un CSL.

Le Comité des services métropolitains de Sydney se rencontrent régulièrement depuis sa formation. L’établissement de ce dernier a donné naissance à un forum où la fraternité peut surveiller la répartition des fonds du congrès annuel des quatre CSLs, la préparation des listes de réunions et le bon fonctionnement de l’appel à l’aide.

Ce Comité coordonne également les services d’Info publique et de H&P pour toute la ville. Il se tient une fois par mois et les participants sont les membres de son comité administratif, les représentants de chaque CSLs et de leurs comités d’Info publique et de H&P, sans oublier le coordonnateur du congrès.

Deux fois par année, les quatre CSLs se regroupent dans le même édifice pour discuter tout d’abord de leurs problèmes locaux, séparément. Puis, ils se réunissent tous ensemble pour tenir une réunion des services métropolitains. Ceci donne aux dépendants qui servent dans les services locaux, une merveilleuse occasion de se rencontrer et d’échanger leurs vues sur des problèmes communs. C’est aussi une expérience extrêmement positive de voir, dans une même salle, autant de dépendants en train de discuter des problèmes locaux de service.

Après avoir couvert ses frais, chaque CSL fait un don au Comité. Ceci permet de maintenir et de coordonner les services nécessaires. Le Comité paie pour la ligne téléphonique, les listes de réunions et les dépenses associées à la politique régionale d’égalisation des frais, ainsi que les avances de fonds nécessaires à la préparation du congrès annuel. Le Comité fait des dons à la région de la part des quatre CSLs (ceci n’est pas tout à fait conforme au diagramme de la circulation des fonds que l’on trouve à la page 88 du GTLS).

Jusqu’à présent, ça va?
Le Comité des services métropolitains a permis à la fraternité de Sydney de s’unir. Aussi, grâce à lui, il y a maintenant assez de dépendants pour fournir les services nécessaires pour que le message soit porté partout dans la ville. Un autre résultat intéressant a été son effet sur les RSGs. Nombreux sont ceux qui ont tenu à dire qu’ils ont non seulement appris beaucoup en participant au Comité, mais que cette participation a également eu un effet bénéfique sur leur rétablissement personnel.

Les membres du comité des services régionaux ont ainsi l’occasion de travailler ensemble avant la réunion régionale. Ils se soutiennent mutuellement au cours de celle-ci et ont une meilleure compréhension des problèmes qui affectent les CSLs de Sydney. Le Comité a créé un forum pour discuter des problèmes de Sydney au niveau local, réduisant ainsi de beaucoup le temps consacré à ces discussions au niveau régional. Le temps alloué à la discussion des problèmes de Sydney, aux frais du reste de la région, avait été un problème dans le passé. Plusieurs membres du comité régional, venant des quatre coins de l’Australie, s’étaient plaint que la région était très centrée sur Sydney. Le fait que la réunion régionale se tenait continuellement à Sydney avait peut-être contribué au problème.

Le Comité mondial des politiques planifie de rédiger une série d’articles sur diverses communautés NA en train d’implanter le GTLS. Écrivez-nous pour nous laisser savoir si ce qui est proposé dans le GTLS fonctionne dans votre communauté afin que les membres du monde entier puissent apprendre de votre expérience. Adressez votre courrier au Comité mondial des politiques au soin du WSO.

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Imaginez...

Vous est-il déjà arrivé lors d’un voyage de visiter une réunion NA? Les affiches sur les murs, l’endroit où se trouve la cafetière, les tables, les chaises, les publications, tout cela crée l’atmosphère de rétablissement que nous apprécions tous. Et vous pensiez que les réunions NA avaient toujours lieu dans un sous-sol d’église!

Ceci est la première d’une rubrique dans laquelle nous publierons des photos du lieu où se réunit votre groupe d’appartenance. Nous ne publierons pas de photos sur lesquelles apparaissent des membres NA que l’on peut identifier. Envoyer vos photos au : The NA Way Magazine, Casier Postal 9999, Van Nuys, Californie 91409, États-Unis.
 

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Cession des droits d’auteur

Cette autorisation signée doit accompagner tous les textes soumis.

Par la présente, je donne la permission au World Service Office, au NA Way Magazine, à leurs successeurs, cessionnaires et aux personnes agissant sous leur autorité, de publier le matériel original ci-annexé, intitulé : Je comprends que ce matériel peut être révisé. Je comprends également que ce matériel peut être réimprimé dans d’autres journaux de la fraternité NA. Je possède l’habilité de rédiger cette autorisation et, par la présente, je libère le World Service Office et le NA Way Magazine de tout blâme par moi-même, mes successeurs, et/ou mes cessionnaires.

Signature : _________________________

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