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Table de Matières


Le NA Way Magazine, publié en anglais, français, allemand, portugais et espagnol est la revue des membres de Narcotiques Anonymes. Elle a pour mission de leur fournir de l’information sur le rétablissement et les services, ciblant les questions et événements qui sont d’actualité pour les membres du monde entier, ainsi qu’un calendrier des principaux événements NA. De concert avec cette mission, l’équipe de rédaction est dédiée à produire une revue qui permettra aux membres du monde entier de s’exprimer ouvertement, les tiendra au courant de ce qui se passe dans les services et les informera des congrès à venir. Avant tout, la revue se veut une célébration de notre message de rétablissement qui s’énonce comme suit : «un dépendant, n’importe quel dépendant, peut arrêter de consommer de la drogue, perdre le désir de consommer et trouver un nouveau mode de vie».

«Guide de l’utilisateur» du NA Way

Le NA Way Magazine est une revue de service aux idées larges qui s’adresse au membre NA. Outre les rapports standard en provenance des services mondiaux, le contenu va de l’expérience personnelle de rétablissement, des textes d’opinion sur des sujets qui préoccupent NA dans son ensemble à l’humour ou à la nostalgie concernant l’expérience du rétablissement. Nous cherchons à promouvoir un esprit d’unité et de respect mutuel et ne reculons pas devant la controverse si une solution constructive est proposée. Nous acceptons les textes soumis dans les différentes langues de publication du NA Way, c’est-à-dire l’anglais, le français, l’allemand, le portugais et l’espagnol.

Tous les manuscrits sont sujets à être revus et corrigés et doivent être accompagnés du formulaire signé de cession des droits d’auteur.

Les critères pour les différentes sections sont les suivants :

Articles
Tout ce qui concerne NA, cela va de rapports sur des problèmes de l’heure ou des événements dans NA à des essais de nature historique et minutieusement documentés sur les débuts de NA dans un CSL (ASL), une région ou un pays. Faites-nous part de votre projet avant de commencer s’il vous plaît. Longueur maximum : 2 500 mots.

Témoignages
Expérience personnelle de rétablissement, entre 500 et 2 000 mots.

Paraboles
Ce sont des textes de fiction que l’auteur utilise pour illustrer un principe spirituel ou une leçon de rétablissement quelconque. Longueur maximum : 1 500 mots.

Imaginez…
Nous invitons les groupes NA à nous faire parvenir des photographies de leur lieu de réunion. Nous sommes particulièrement intéressés par celles où l’on peut distinguer le format de la réunion, les publications de rétablisement, les affiches NA, tout ce qui donne le sentiment que la salle de réunion est « habitée ». Désolés, nous ne pouvons publier les photos sur lesquelles il est possible d’identifier des membres NA.

Humour et «Fou rire»
La section «Fou rire» contient des extraits de diverses publications NA locales, du matériel tiré du NA Way Magazine, des bribes de textes NA qui ont été mal lues lors d’événements NA et ont produit un effet comique, etc. D’autres textes humoristiques peuvent prendre la forme d’une liste de style «top ten», d’une parodie de passages de publications NA ou d’un questionnaire à choix multiples. Longueur maximum : 1 000 mots.


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Trésor caché

Le BSM exhume du garage de Jimmy K. certains des plus précieux documents historiques de NA.

Représentez-vous pour un moment les archives et dossiers historiques de votre fraternité. Maintenant, visualisez une grande pièce éclairée par des tubes fluorescents et remplie de rangées de classeurs contenant tout le matériel d’importance jamais imprimé ou produit par Narcotiques Anonymes. Tout a été répertorié et peut être retrouvé et extrait immédiatement par un travailleur spécialisé.

Malheureusement, nous n’en sommes pas encore là, mais la majeure partie de la documentation existante appartient maintenant au BSM.

En mars 1997, un représentant des héritiers de Jimmy K. téléphonait à George Hollahan, un des directeurs exécutifs du BSM, pour lui demander si le bureau souhaitait acheter ce qui était relatif à NA dans la succession de Jimmy.

Dire que la proposition «intéressait» le BSM serait un terme trop faible. Les mots de George expriment mieux la réaction générale : «J’étais à la fois surpris et transporté de joie. J’attendais une telle occasion depuis le milieu des années 80.» Après avoir fait certains arrangements, George a ramené les archives au BSM.

La vision décrite plus haut de l’apparence que pourrait avoir notre matériel historique était aussi loin de la réalité que le rêve du cauchemar, et c’est ce dernier qui est arrivé au BSM. Les «archives» se composaient de cartons à moitié pourris, de classeurs tapissés de slogans du rétablissement sur autocollants à pare-chocs, de matériel de bureau endommagé et de vieux enregistrements sur bande magnétique. En un mot, elles faisaient piètre figure même si elles ne manquaient pas de caractère! Cet amas d’objets vétustes, empilés au beau milieu de notre Bureau des services mondiaux moderne et d’apparence professionnelle, avait un air des plus insolites.

Toutefois, sa vue nous remplissait également d’un grand respect. En effet, de constater à quel point nos débuts avaient été humbles, compte tenu de la fraternité mondiale que nous étions devenus, confirmait l’existence d’une Puissance supérieure!

Steve Lantos, un ancien employé du BSM, a été engagé pour cataloguer et organiser ce matériel qui consistait en plus de 45 mètres cubes de papiers, de bandes magnétiques et d’articles divers. C’était une tâche colossale et on s’attendait à ce qu’elle prenne plusieurs mois.

Les prévisions se sont concrétisées. En effet, ce n’est qu’en octobre 1997 que Steve présentait son rapport final. Celui-ci décrivait chaque article des archives et précisait son importance ou sa signification. Dans certains cas, la valeur était évidente dès le départ comme l’exemplaire à couverture rouge, portant le numéro 1, de la toute première édition du Texte de base.

Dans d’autres cas, on ne la découvrait que plus tard. Chaque article recevait un numéro d’identification, par exemple, les procès-verbaux d’une série de réunions tenues entre le 17 août et le 18 décembre 1953 dans le but de commencer NA en Californie du Sud.

Les découvertes
Les pensées et rêveries personnelles de Jimmy K. sont de loin le matériel le plus intéressant et le plus touchant parmi ce qui a été catalogué. La plupart traitaient du rétablissement, mais Jimmy a également écrit concernant le service et l’orientation de Narcotiques Anonymes. Entre autres, on a retrouvé plusieurs écrits relatifs à la formation de la fraternité NA telle qu’on la connaît aujourd’hui. D’autres décrivaient les activités des conseillers de service ou l’évolution de la structure de service entre le milieu des années soixante et 1983.

Dans son rapport, Steve décrit comment il a progressivement pris conscience de l’importance de Jimmy K., et ce, non seulement pour la fraternité NA des années cinquante et soixante mais aussi pour celle d’aujourd’hui. Ses idées et sa vision de NA en tant que fraternité mondiale étaient clairement reflétées dans les archives. Malheureusement, certaines de ses idées ont été mal interprétées plus tard. Son dessin original du logo NA stylisé avec les cercles et les quatre lignes qui les entrecoupent en pointant vers l’extérieur en est un bon exemple. En effet, lorsqu’on regarde l’affiche de carton sur laquelle Jimmy a dessiné le logo NA original, on voit bien que les quatre lignes sont des flèches de signalisation symbolisant le rêve de voir NA se répandre aux quatre coins du globe. Or, une interprétation ultérieure a vu dans ces quatre lignes une croix au sens chrétien, ce qui a amené la Conférence à les supprimer.
 
 Ceci est le logo original de NA que Jimmy K. a dessiné. Les cercles entourant le logo sont de différentes couleurs. L’intérieur du «A» n’est pas coloré, sauf un point noir représentant Dieu. Le reste du cercle entourant les lettres est jaune, la couleur de la force et du courage. L’anneau suivant est vert et représente l’amitié. Le suivant est bleu, la couleur de la paix et de la sérénité. Le dernier est rouge et représente l’amour.

Pendant de nombreuses années, les débuts de NA ont baigné dans une mixture de mythes et de légendes, d’opinions solidement ancrées et de vagues souvenirs des survivants de cette époque. Grâce à certains des documents historiques retrouvés parmi ce matériel, nous allons finalement pouvoir jeter un peu de lumière sur les premiers pas de NA. L’article #1081 contient les procès-verbaux de la formation de NA en Californie du Sud. L’article # 1082, les arrêtés originaux élaborés à la réunion du 17 août 1953. Un article de grand intérêt est le #1220, un livret d’inspiration spirituelle écrit à la fin des années cinquante ou au début des années soixante, par le père Daniel Egan, connu également sous le nom de «prêtre des junkies». Ce livret décrit le mouvement NA de New York, alors dirigé par Danny Carlsen.

Dans une section du Petit Livre blanc, Jimmy K. lui-même relate comment, en juillet 19531, plusieurs dépendants et quelques membres de AA ont formé ce qui est maintenant connu sous le nom de Narcotiques Anonymes. (Juillet est un des mois que l’on évoque comme étant le mois anniversaire de NA. Selon les procès-verbaux, la première réunion d’affaires date du 17 août 1953 et la première réunion de rétablisement du 5 octobre 1953.)En réalité, ce qui a été formé lors de ces premières réunions portait le nom de «Narcotiques Anonymes et Alcooliques Anonymes de la vallée de San Fernando».

Presque cinquante ans plus tard, la séparation des deux fraternités pose toujours un problème lorsque NA commence à se développer dans une communauté. Les archives contiennent une lettre des services mondiaux de AA accordant à NA la permission d’utiliser et d’adapter les Douze Étapes et Douze Traditions de AA. Les difficultés analogues de AA concernant son propre développement sont révélés dans deux articles. Le premier semble être le prototype d’un dépliant, peut-être élaboré par Alcooliques Anonymes et intitulé «Narcotiques Anonymes vous conviendrait-il ?». Il aborde le problème des dépendants qui cherchent à se rétablir dans AA. L’autre document est un article, écrit par Bill W., le fondateur de AA, qui discute du même problème.

Toujours dans cette optique, les changements apportés au Petit Livre blanc au milieu des années 80 visaient à renforcer et à clarifier la philosophie de NA concernant la dépendance aux drogues; premièrement en affirmant que l’alcool était une drogue et deuxièmement, que même si l’alcool était une de ses «drogues de choix», un membre NA n’avait pas besoin d’aller ailleurs pour maintenir son rétablissement.

Une correspondance assez abondante a également été retrouvée à ce sujet. Elle consistait de lettres de membres demandant aux conseillers de service de clarifier certaines questions, par exemple, qui était véritablement un membre NA, quelle devait être la position à prendre devant les serviteurs de confiance qui fréquentaient également AA et d’autres du même ordre.

Il y a également beaucoup de matériel concernant l’élaboration des publications NA et les révisions apportées aux publications existantes au cours des années. Parmi ces révisions, les changements apportés aux versions originales de la Quatrième et de la Neuvième Traditions du Texte de base, ont été sans contredit la source des plus douloureuses controverses qui ont jamais affligé la fraternité, et ce, pendant une très longue période. La série d’actions de la CSM qui a mené aux changements est rapportée par l’entremise de divers documents, entre autres les pages imprimées sur lesquelles sont indiqués les changements avec, aux côtés de ceux-ci, la signature des serviteurs de confiance qui étaient responsables de la décision. De plus, on a trouvé dans un des classeurs les documents originaux et estampillés des droits réservés de reproduction pour le Petit Livre blanc de 1976. D’autre part, la fascinante découverte des maquettes pour la couverture et le dos du Texte de base et des manuscrits des témoignages du Tome II du Texte de base se classe parmi les moments les plus touchants du dépouillement des archives.

Si les priorités de NA se reflètent dans la masse de documents à leur sujet, il est alors évident que celle de transmettre le message partout dans le monde occupe les premiers rangs. En effet, une des plus importantes sections des archives porte le nom de «Développement de la fraternité».

Lorsque de nouvelles communautés NA prennent contact avec nous, c’est souvent de manière indirecte et il est parfois difficile de déterminer si ce premier contact indique la présence d’une communauté NA. Souvent, un professionnel de la santé ou un homme d’Église entre les mains duquel est tombée une publication NA, mais qui ne sait pas trop de quoi NA retourne, écrira au BSM pour demander des choses allant d’une contribution financière à des prières pour les dépendants qui souffrent dans sa communauté. Mais cela n’empêche pas NA de s’enraciner et de grandir dans un nouvel endroit. On retrouve, dans les archives, les premières communications avec les communautés NA d’Australie, du Brésil, de l’Équateur, de la France, d’Islande, d’Irlande, d’Italie, du Japon, du Mexique, de la Nouvelle-Zélande, du Pérou, de la Pologne, du Sri Lanka, de la Suède et de la Corée du Sud.

Quelle est la valeur actuelle
de ce matériel pour notre fraternité?
Comme Steve l’a déclaré dans son rapport final : «Le matériel est inestimable (...) Étant donné la fonction du BSM d’agir en tant que curateur des biens intellectuels de la fraternité, la seule découverte de la lettre de permission des services mondiaux de AA est de vaste portée (...) De même, on ne peut nier la valeur d’avoir en notre possession le matériel expliquant le raisonnement qui a mené à ne pas mentionner de drogues spécifiques dans la Première Étape.

Beaucoup ont parlé des débuts de NA, de la fraternité telle qu’elle existait dans les années 50 et 60, mais il en reste peu qui étaient là ou qui ont encore en leur possession du matériel datant de cette époque. Maintenant, la fraternité, par l’intermédiaire du BSM, possède du matériel historique datant de la formation de NA et de ses premières années d’existence.

Dans tout ce matériel, ce que nous avons découvert concernant cet homme qui a servi la fraternité pendant les trente dernières années de son existence a peut-être la plus grande valeur, même si elle est intangible. Comme pour la plupart des pionniers, Jimmy a eu ses disciples et ses détracteurs. Les premiers l’idolâtraient et s’attendaient à ce qu’il soit plus qu’humain et les autres croyaient qu’il se servait beaucoup trop de son influence ou dépassait trop souvent les limites de son autorité. Même s’il appartient peut-être au lecteur individuel de découvrir ce qui en est et de juger par lui-même, on ne peut nier que Jimmy K. était un visionnaire qui a consacré sa vie à essayer d’amener d’autres dépendants à découvrir ce qui lui avait sauvé la vie, c’est-à-dire la manière de se libérer de la dépendance active.

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Mot de la rédactrice

Mot de la rédactrice Les serviteurs de confiance font une foule de choses dans Narcotiques Anonymes. Entre autres, ils font le café, élabore des lignes de conduite, représentent les membres aux rassemblements où les décisions sont prises, planifient des congrès, discutent et donnent leurs opinions sur les questions qui préoccupent l’ensemble de la fraternité, et rédigent des publications de rétablissement. Alors, avec une si grande diversité de tâches, qu’est-ce que tous ces serviteurs de confiance pourraient bien avoir en commun? À quoi visent des efforts si variés?

Assurer la continuité! En effet, tous ceux qui oeuvrent dans NA contribuent à garantir que le même message sera transmis à la prochaine «génération» de nouveaux.

Ce numéro du NA Way s’intéresse à comment ce message de rétablissement a été transmis d’un dépendant à l’autre et prospéré depuis qu’il a été formulé il y aura bientôt cinquante ans. Bien sûr, certaines manières de présenter le message NA ont changé tandis que d’autres ont été précisés. Il faut également admettre que beaucoup nous a été révélé concernant le rétablissement de tous les jours. Mais le message essentiel qu’aucun dépendant cherchant à se rétablir n’ait à mourir sans avoir découvert la possibilité d’un mode de vie meilleur et que NA offre cette possibilité, n’a pas changé depuis que les fondateurs de NA l’ont souhaité et sont passés à l’action en 1953.

Ces fondateurs sont importants. C’est grâce à eux que beaucoup d’entre nous vivent et se rétablissent aujourd’hui. Pendant de nombreuses années, NA dans son ensemble ignorait à peu près tout de ses origines, mais la situation n’est plus la même depuis que le BSM s’est porté acquéreur d’un grand nombre de documents importants relatifs aux débuts de NA. Nous avons maintenant la possibilité de découvrir les détails de notre histoire, de voir comment les décisions prises au cours des années nous ont mené à ce que nous sommes aujourd’hui. Nous pouvons enfin confirmer, avec documents à l’appui, la présence de telle ou telle personne à une réunion particulière ou sa participation à une décision qui a entraîné un événement spécifique.

Mais ce n’est qu’un début. Comme vous pourrez le constater à la lecture de certains articles de ce numéro, il y a encore beaucoup à faire avant que nous puissions offrir l’histoire de NA à notre fraternité. Nous allons certainement installer d’autres vitrines d’articles historiques au BSM, mais il faut aussi prévoir une «vitrine portable» à l’intention de nos membres qui ne peuvent se rendre à Chatsworth en Californie. Comme c’est souvent le cas dans bien d’autres situations, chaque jour nous en révélera davantage et nous vous tiendrons au courant de tous les derniers développements.

Petit changement à la revue
À la suite de commentaires de la fraternité, le conseil de rédaction a reconsidéré l’idée du «serviteur de confiance du trimestre» et est arrivé à la conclusion que ce n’était effectivement pas approprié, ou en accord avec l’esprit du service désintéressé, de sélectionner un individu en vue de lui conférer des honneurs. D’autre part, le conseil ne voulait pas rejeter entièrement le concept à cause de l’importance qu’il accorde à chaque serviteur de confiance. Selon lui, chacun apporte une contribution particulière au poste qu’il occupe et l’expérience acquise durant la période de service ne devrait pas se perdre. La question était donc: «Comment, alors, capter cette expérience de manière à ce qu’elle puisse être partagée avec d’autres dans le NA Way?»

La réponse du Conseil est la création d’une rubrique dans laquelle un serviteur de confiance peut exprimer ses sentiments face au service, en fait une sorte d’atelier par écrit, soit sur le service en général ou un de ses aspects. Pour mieux comprendre de quoi il retourne, lisez à la page 15 l’article intitulé «Pourquoi je prends du service?» de Spence. Cette rubrique ne paraîtra pas nécessairement dans chaque numéro mais elle sera quand même régulière, c’est-à-dire une ou deux fois par année. Alors, comme toujours, nous vous invitons à participer. Si vous connaissez quelqu’un que l’idée d’écrire sur son expérience de service ou d’être interviewé intéresse, faites-nous parvenir ses coordonnées accompagnées d’une note nous expliquant pourquoi vous croyez que l’expérience de service de cette personne vaut la peine d’être partagée. Nous allons surveiller notre boîte aux lettres.

Cindy T. rédactrice

Courrier

Cher NA Way,
J’ai beaucoup apprécié le premier numéro de la revue. Le nouveau format, le prix (gratuit!) et le contenu des articles me plaisent également beaucoup.

J’offre une suggestion: il me semble que ce serait une bonne idée d’imprimer, à quelque part dans la revue, les Douze Étapes et Douze Traditions, peut-être même les Douze Concepts (étant donné qu’elle contient beaucoup d’articles sur le service).

En tant qu’abonnée de la « vieille » revue pendant plusieurs années, je suis heureuse de constater que les changements n’ont pas été effectués pour le simple plaisir de changer, mais qu’ils ont vraiment amélioré la revue.

J’ai particulièrement aimé l’article intitulé: « Le privilège de l’autosuffisance: qui doit défrayer le coût des services NA?» Espérons qu’après la parution de cet article, les contributions augmenteront quelque peu. Le loyer de mon groupe est de seulement 55$ par mois et certains mois nous arrivons à peine à le payer. Souvent, ce sont des membres qui prennent sur eux d’acheter pour le groupe les publications, le café et autres fournitures. De six à dix personnes assistent à chacune des trois réunions que nous tenons par semaine. La collecte devrait rapporter plus. J’ai été heureuse également d’apprendre que les fonds circulent maintenant d’une autre manière. Mon groupe vient de se retirer d’un CSL en raison de ce que nous considérons comme une violation de la Douzième Tradition, alors, si nous avons un surplus d’argent, nous allons pouvoir l’envoyer directement à la région et aux services mondiaux.

Voilà, c’est tout pour maintenant. Vous êtes libre de publier cette lettre. Ce serait la première fois qu’on publierait quelque chose de moi. Je songe à écrire un article humoristique, mais comme il y a beaucoup de choses teintées d’humour autour de moi, je dois dire qu’il est difficile d’en sélectionner une sur laquelle écrire.

Keleen C. Texas

Cher NA Way,
Bonjour! Je viens d’être élu RSG d’un de mes groupes. J’assiste donc aux réunions d’un CSL. À la plus récente, j’ai entendu une nouvelle concernant le NA Way qui m’a beaucoup désappointée.

Au tout début de mon rétablissement, le secrétaire de mon groupe d’appartenance avait apporté à la réunion plusieurs vieux numéros de la revue. Depuis, j’ai accumulé une imposante pile de copies, certaines datant même de 1989. Je les lis assez souvent et j’en suis maintenant à février 1994. Il n’y a pas longtemps j’ai décidé de m’abonner.

Après avoir expédié le bon de commande, j’ai appris que le format n’était plus le même. La revue a maintenant l’air d’un bulletin plutôt que de la revue à l’attrayante couverture que je connaissais. Je sais que le changement est souhaitable. J’ai appris cela en écrivant sur mes étapes et en les mettant en pratique. J’espère donc qu’il le sera aussi dans cette situation.

Je suis également déçue d’apprendre que le NA Way sera maintenant publié quatre fois par année. J’étais très enthousiaste à l’idée de recevoir dans ma boîte aux lettres, à chaque mois, mon exemplaire de l’ancienne version. J’ignore le pourquoi de ce changement. Tout ce que j’espère, c’est de pouvoir continuer à lire des articles dans lesquels des dépendants partagent leur expérience, leur force et leur espoir. Ils m’ont beaucoup appris.

Après avoir lu un article daté de novembre 1994 concernant un réseau de dépendants qui voulaient correspondre à d’autres dépendants en Floride, j’ai commencé à explorer la possibilité de former un tel réseau chez moi à Buffalo dans l’état de New York. Si ce n’avait été du NA Way, je n’aurais jamais écrit à ce réseau en Floride et développé la belle relation épistolaire que j’ai maintenant.

Je tiens à vous remercier pour la revue telle qu’elle était. J’espère retirer autant de la nouvelle et en demeurer une abonnée fidèle. Mon souhait est que d’autres dépendants en rétablissement puissent connaître la revue et l’espoir que m’ont inspiré l’expérience et la force exprimées dans les articles.

Heather F. New York

Les lettres de tous les lecteurs du NA Way Magazine sont les bienvenues dans cette rubrique. Elles peuvent exprimer des commentaires sur n’importe quel article paru dans le NA Way ou simplement un point de vue sur un sujet d’inquiétude dans la fraternité NA. Elles ne devraient pas excéder 250 mots et nous nous réservons le droit de les réviser. Toutes les lettres doivent être signées et inclure une adresse et un numéro de téléphone valides. Les prénoms suivis de l’initiale du nom seront utilisés comme signature à moins que l’auteur ne demande l’anonymat.

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Qui était Jimmy K. ?


Avec Frank et Doris C., Guildia K., Paul R., Steve R., et d’autres, Jimmy K. a fondé Narcotiques Anonymes en Californie du Sud. Afin d’organiser ce qui était alors connu sous le nom de « Narcotiques Anonymes et Alcooliques Anonymes de la Vallée de San Fernando », ils ont tenu ensemble une série de réunions dont la première date du 17 août 1953. Par ailleurs, la première véritable réunion de rétablissement de Narcotiques Anonymes dont on peut retracer l’existence a eu lieu le 5 octobre 1953.

Jimmy détient une position clé dans l’histoire de NA pour plusieurs raisons. Entre autres, il a écrit de nombreuses parties du Petit Livre blanc dont la plus célèbre est celle intitulée «Au bout du rouleau». Il a créé le logo NA (modifié plus tard par la CSM). De son ouverture jusqu’à 1983, il a occupé à titre de volontaire le poste de directeur exécutif du Bureau des services mondiaux.

Né en 1911, Jimmy K. s’est éteint en 1985. Pendant les 36 dernières années de sa vie, il a été un membre abstinent et en rétablissement de Narcotiques Anonymes.


En sommes-nous au point de pouvoir 
écrire l’histoire de NA?

par George Hollahan, Codirecteur exécutif,
Bureau des services mondiaux

Comment nos étapes en sont-elles venues à la forme que nous leur connaissons? Comment la structure de service s’est-elle formée? Qui était Jimmy K.? Pourquoi la fraternité a-t-elle presque entièrement disparue à la fin des années cinquante? Quelle est l’histoire du Texte de base?

Ceux d’entre nous qui ont la chance de connaître un vieux membre, quelqu’un qui était là au moment de ces événements, ont entendu sur cette époque des histoires merveilleuses et propres à exciter la curiosité. Nous écoutons avidement, fascinés d’apprendre comment des membres comme vous et moi ont façonné les événements.

Mais toutes ces histoires ne sont que des souvenirs et la plus pâle des encres est encore mieux que le meilleur souvenir. Alors comment se fait-il que nous n’avons toujours pas de livre relatant l’histoire de la fraternité?

En fait, le projet d’écrire l’histoire de NA est en veilleuse depuis plusieurs années, mais il a constamment été reporté pour diverses raisons. En premier parce que la plupart de la documentation relative aux débuts de la fraternité se trouvait encore entre les mains de particuliers. Il n’existait pas de dépôt central avant que le BSM commence à conserver, au milieu des années 80, les documents se rapportant au développement de NA. Depuis, plusieurs individus ayant en leur possession des documents de cet ordre en ont fait cadeau au BSM, mais d’autres ne voulaient pas s’en défaire ou restaient dans l’ombre.

Deuxièmement, d’autres projets importants comme l’élaboration de publications de rétablissement et de service ont occupé la fraternité; de plus, notre croissance rapide a ni plus ni moins excédé notre capacité de faire tout ce qu’il y avait à faire.

En dernier lieu, nous n’avions pas les fonds nécessaires pour cataloguer tout le matériel que nous avions déjà et celui que nous avions encore à récupérer, et engager quelqu’un pour rédiger notre histoire de manière objective à partir de cette documentation.

Qui sommes-nous et pourquoi nous sommes ainsi, voilà en quoi consiste l’histoire. Découvrir ce que nous étions et constater les progrès que nous avons accomplis ensemble, en tant que fraternité, sont deux facteurs d’une très grande importance. Nous avons beaucoup à apprendre du passé de notre fraternité, mais il faut d’abord le découvrir tel qu’il a été, donc sans l’embellir ou l’appuyer uniquement sur des souvenirs individuels. Alors, sommes-nous prêts? Jusqu’à quel point voulons-nous vraiment savoir? Tout dépend de cela il me semble.

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Témoignages

Ce que j’ai appris

L'histoire de mon rétablissement a commencé le 15 juin 1972. Ce jour-là, en ce qui concerne les drogues, j’ai touché le fond. Le même jour, j’ai commencé ma nouvelle vie de dépendant en rétablissement.

Je venais d’une famille dysfonctionnelle dont la drogue de choix était l’alcool. Toutefois, j’étais certain que jamais je ne deviendrais un alcoolique comme mon père. Évidemment, j’ignorais tout de ma prédisposition pour la dépendance et des aspects de ma personnalité qui en étaient symptomatiques.

Après avoir terminé mes études universitaires, je m’étais trouvé un très bon emploi dans une petite école. Plusieurs années plus tard un médecin m’a prescrit des drogues qui m’ont fait sentir mieux que je ne m’étais jamais senti. Comme ces pilules venaient d’un médecin, je ne voyais rien de mal au fait que je me sentais si euphorique lorsque je les prenais. Les drogues fonctionnaient bien, très bien même.

Eh bien, quelques mois plus tard, j’étais au volant et dans les vapes, en route vers le travail, et j’ai dérapé dans une courbe très prononcée. À ce moment, ma consommation avait déjà pris des proportions que je n’aurais jamais crues possibles. J’ai décidé de prier pour quelque inspiration. Ma prière ressemblait à ceci : «Mon Dieu, fiche-moi la paix pendant une année et après je ferai tout ce que tu voudras.» Après avoir réfléchi à ce que je venais de demander, j’ai ajouté un post-scriptum : «Fais en sorte que je ne me fasse pas trop mal.»

J’étais certain que je ne deviendrais jamais un dépendant. J’en suis devenu un. Cela n’avait pas pris longtemps avant que je ressente l’effet et je l’avais aimé de plus en plus. Pour je ne sais trop quelle raison, j’étais convaincu que les drogues faisaient de moi la personne que j’avais toujours voulu être. Les drogues me donnaient de l’énergie à revendre et je brûlais la chandelle par les deux bouts.

Je me souviens d’avoir planifié d’écrire un livre de sciences destiné aux enfants de cinquième année, avec lequel j’allais faire fortune et vivre enfin la «vraie» vie. Eh bien, comme avec tout ce que j’entreprenais, je n’ai jamais fini ce projet. Le livre ne s’est même jamais rendu chez l’éditeur. J’ai brûlé l’ébauche un jour de grande défonce où je me sentais tout à fait désespéré. C’était quelque chose qui se produisait d’ailleurs de plus en plus souvent. Au lieu de me sentir bien sous l’effet des drogues, je finissais souvent par me sentir mal.

De temps à autre l’idée me passait par la tête que j’étais peut-être un dépendant. Bien sûr, j’étais toujours aussi convaincu qu’il était impossible que je sois comme mon père (disons que je nageais encore dans le déni), mais les choses empiraient et je perdais de plus en plus le contrôle, et cela a fait que le rempart de ce déni a fini par se fissurer.

Un jour, j’ai perdu mon emploi de professeur. Outre ce petit problème sur le plan de l’emploi, ma femme était enceinte de notre deuxième fils. J’ai alors décidé que Dieu voulait que je sois un directeur d’activités paroissiales pour les jeunes. J’ai essayé à plusieurs reprises d’obtenir un tel emploi, mais toujours je recevais un «non» comme réponse. Un dimanche où je venais d’essuyer un autre de ces «non», je me souviens avoir dit à ma femme que c’était terrible quand les choses en étaient au point que Dieu lui-même ne voulait pas de nous.

J’avais tellement besoin qu’on ait besoin de moi, qu’on veule de moi. Ne l’avons-nous pas tous ce besoin?

C’est vers cette époque j’ai commencé à remarquer que j’avais les mêmes comportements que mon père. Par contre, à ce moment, sans emploi et ma femme enceinte, j’étais encore incapable de faire autre chose que de continuer à consommer pour essayer de me sentir un peu mieux.

Je me souviens encore de tous les détails du jour de 1967 où notre fils est né. J’ai téléphoné à ma mère et j’ai éclaté en sanglots. Même si j’étais complètement défoncé, je n’ai jamais oublié un mot de cette conversation.

J’ai dit à ma mère que ça n’allait pas du tout et que je ne savais pas pourquoi. Mais elle le savait et me l’a dit sansdétour en termes bien précis: «Bill, ce sont ces maudites drogues!» Et pour ma mère, utiliser le mot «maudit» représentait tout un écart de langage.

Comme je voyais bien que ma mère était au courant de ma consommation, je me suis dit qu’il était temps d’arrêter. Il fallait surtout le faire avant que je devienne un dépendant! En effet, personne n’allait me dire que j’en étais un, même si je le savais déjà moi-même.

Alors j’ai arrêté. Mais je ne suis pas allé en réunion. En fait, je n’avais jamais entendu parler de NA. Je me disais que si je ne consommais plus, je n’aurais pas besoin d’aide.

Entre 1967 et 1970, j’ai réussi à ne pas consommer pendant dix-huit mois. J’ai également obtenu un emploi de conseiller en matière d’usage abusif d’alcool et de drogues dans un hôpital géré par l’État. À ce moment, j’étais certain que j’occupais maintenant l’emploi que Dieu voulait pour moi.

Un jour, au début de 1972, j’ai obtenu du secteur où je travaillais des comprimés pour relaxer les muscles. L’infirmière qui me les donnait croyait qu’elle rendait tout simplement service au bon ami que j’étais. Malheureusement, j’ai commencé à les prendre abusivement et avec d’autres drogues. Je me souviens d’une excursion de pêche où j’en prenais pour continuer d’avancer la nuit tombée. Pendant les trois mois qui ont suivi, je consommais à temps partiel. Je commençais aussi à avoir des problèmes avec mes patients. Je me souviens de leur avoir dit de faire ce que je leur disais et non ce que je faisais.

Aujourd’hui, j’assiste encore régulièrement aux réunions NA parce que les étapes me permettent de vivre une belle vie. Les étapes et les gens dans NA m’ont donné des façons de voir les choses et des suggestions concernant le rétablissement que j’aimerais maintenant partager avec vous:

Merci mon Dieu de m’avoir donné les gens qui se rétablissent dans NA. Ce programme fonctionne vraiment. Encore plus important, je tiens à vous remercier tous pour m’avoir accueilli dans la grande famille du rétablissement.

Bill B., Missouri

Plus qu’il n’en faut

Mon nom est Cady, j’ai seize ans et je suis en rétablissement. J’habite dans une petite ville; ma famille vend des oeufs, et du sirop d’érable lorsque c’est la saison. J’ai quatre jeunes frères, chacun avec leur propre beauté intérieure. Mes parents se sont connus et s’aiment depuis le secondaire et dans les années 70, la rébellion pour eux, c’était de porter des chaussettes blanches! J’ai appris à lire avant de commencer l’école, et j’étais une petite fille curieuse, enjouée et créative.

Rien ne laissait prévoir que je deviendrais une dépendante.

Un certain nombre d’événements m’ont amenée à consommer, en cinquième année, ma première drogue. Je ressentais de la confusion, de la peur, j’étais déprimée et sans espoir. Je n’arrivais pas à dormir. J’avais déjà entendu dire et souvent que l’alcool faisait dormir. J’avais lu une phrase dans un livre sur la vie de Michel-Ange et elle ne cessait de résonner en moi : «Buvez, disait cette phrase, cela vous endormira et quand vous vous réveillerez, la douleur sera moindre.» Je ne pouvais remettre en question une théorie semblable, c’était si direct, si simple.

Alors, j’ai bu.

Je n’oublierai jamais ce doux picotement ouaté qui m’a enveloppé la première fois que j’ai consommé. J’étais loin de penser que j’en viendrais un jour à le craindre.

À partir de ce moment-là, j’ai bu pour m’endormir. Pendant près de trois ans, une bouteille d’alcool était ma conception d’une berceuse. Si je gardais des enfants, je les couchais au moins une heure avant le retour des parents afin d’avoir le temps de payer une petite visite à leur réserve d’alcool. Le matin, si personne ne regardait, je versais une liqueur dans mon café avant de monter dans l’autobus scolaire. La bouteille était également devenue mon réveille-matin.

Lorsque j’étais en huitième année, mes parents m’ont fait suivre en clinique de jour après une tentative de suicide. On m’avait prescrit du Prozac et mes parents avaient retiré de la maison toutes les bouteilles d’alcool parce qu’ils soupçonnaient que je buvais. Je détestais le Prozac. Ça me gardait éveillée la nuit. Alors j’ai trouvé des patients prêts à m’échanger leurs drogues pour mon Prozac. J’ai également appris de d’autres patients quels étaient les produits domestiques de nettoyage que je pouvais boire ou renifler selon le niveau d’énergie que je cherchais à obtenir. Cette thérapie de jour était un véritable paradis pour adolescents dépendants. Et qui ne coûtait que les médicaments que l’on me prescrivait.

Puis un week-end mon cousin m’a surprise en train de boire de l’alcool à friction. Mes parents ont trouvé du décapant pour vernis à ongles sous mon matelas et l’appareil inhalateur que j’utilisais à l’école primaire. Ils m’ont sorti du programme de traitement de la dépression et m’ont mis dans un centre de traitement pour la dépendance aux drogues.

Les patients semblaient identiques à ceux de l’autre endroit sauf qu’aucun d’entre eux ne consommaient. Ce qui m’a rendue encore plus perplexe, c’est qu’ils m’ont dit qu’ils ne me parleraient pas tant que je ne me serais pas engagée à ne pas consommer. Alors, afin de pouvoir rester abstinente, j’ai dû m’ouvrir et commencer à parler de rétablissement.

À ma première réunion NA pour les jeunes, j’ai pris le poste de RSG. Je n’avais aucune idée de quoi il s’agissait, mais il me semblait que je n’avais rien à perdre. J’étais une nouvelle dans ce programme et n’était-ce pas la meilleure manière de ressentir un sentiment d’appartenance?

Je suis abstinente dans NA depuis dix-huit mois. J’ai vu beaucoup de dépendants nerveux et confus venir en réunion pour la première fois, je les ai vus se transformer en membres remplis d’amour et de gratitude, et devenir attentifs aux autres. J’ai trouvé une Puissance supérieure pleine de tendresse et de pardon qui ne me laissera jamais tomber. Je me suis fait une foule de bons amis qui, eux aussi, seront là lorsque j’aurai besoin de leur soutien. J’ai trouvé une marraine à qui je peux me confier et de qui je peux apprendre. J’ai appris que je ne suis pas seule et qu’il y a de l’espoir. Par delà les drogues, j’ai découvert un monde d’émotions, de diversité et de croissance. J’apprends à m’aimer, à me respecter et à m’accepter comme je suis. J’ai découvert la simplicité qui réside dans le fait de rester abstinente un jour à la fois. À chaque fois que je transmets le message, je sens que la gratitude et l’amour que j’ai pour le programme exsudent de moi.

Il y a des moments où j’ai l’impression que mon sort est injuste. Après tout, ne suis-je pas sexuellement compulsive, dépendante des substances, profondément déprimée, en plus d’être une adolescente bisexuelle et la première-née de ma famille? De temps à autre, je ne peux m’empêcher de m’apitoyer sur ce triste sort.

Malgré tout, j’ai plus qu’il n’en faut pour être reconnaissante. Dieu m’a redonné l’espoir. NA m’a montré comment vivre. D’autres dépendants en rétablissement sont la preuve que je ne suis pas seule. Et, aujourd’hui, je n’ai pas consommé.

Cady K., Minnesota

Qu’est-ce que la dépendance active?

Je sais ce que nos publications disent à ce sujet: «La seule façon de ne pas retourner à la dépendance active est d’éviter de reprendre de la drogue une première fois.» Elles disent également que: «Notre incapacité à restreindre notre consommation de drogues est un symptôme de la maladie de la dépendance.» Maintenant, si c’est bien le cas, est-ce que cela pourrait vouloir dire que nous ne sommes aux prises avec la dépendance active que lorsque nous consommons des drogues?

Je suis du nombre de ceux qui croient que la dépendance peut se manifester de bien des manières qui n’ont rien à voir avec les drogues. Par exemple, si pendant une certaine période de temps, je vis sans fonder mes actions sur des principes, je suis de nouveau dans la dépendance active. Je ne veux pas dire par là que l’on peut devenir parfaits. Je ne suis pas si naïve. Mais depuis que je suis en rétablissement, il y a eu des moments où j’ai été libérée de ma dépendance active dans tous les domaines de ma vie.

La vraie question semble donc être la suivante: «Quel degré de liberté désirez-vous?» Je crois que notre programme nous offre toujours une liberté illimitée, juste pour aujourd’hui, et que nous avons toujours la possibilité de la choisir ou non.

Un jour à la fois, nous n’avons plus à consommer de drogues. En soi, cela est déjà une vraie bénédiction, mais parvenir à un changement total de personnalité offre tellement plus. À chaque fois que j’ai fait l’expérience de toute la liberté qu’offre nos étapes, les mots ne suffisent plus pour décrire la qualité du contact conscient qui s’est alors établi avec ma Puissance supérieure.

Limiter à ne pas consommer de drogues, le degré de liberté que l’on peut atteindre dans NA ne fait que limiter le rétablissement que l’on peut recevoir du Dieu de notre compréhension. Nous ne pouvons pas nous permettre d’illusions à ce sujet. C’est le rétablissement complet qui est offert à tous.

Marilyn W., Ohio

Faire les efforts et faire confiance

Je me souviens de ces premiers jours. J’avais peur et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Je n’avais aucun espoir d’arriver à rester abstinent. Tout semblait si morne. Je gardais mon manteau et restais à côté de la porte, prêt à m’enfuir à tout moment.

Tout le monde me disait de revenir. Je ne comprenais pas pourquoi ils souriaient. Je ne pensais pas que j’allais rester même si je le voulais. Je ne me faisais tout simplement pas confiance. Mes antécédents indiquaient que je pouvais faire des promesses, mais que j’étais incapable de les tenir.

Je me suis pris un parrain. Il m’a dit que je pouvais y arriver. J’ai commencé à me faire des amis et j’ai écouté. J’ai entendu parler de faire confiance. Ils m’ont dit de développer cette capacité, d’essayer de croire tout court.

Au fil des jours un miracle s’est produit, j’ai commencé à sourire. La compulsion n’était plus là. Cette histoire de foi n’était pas une si mauvaise idée après tout. Je n’en avais qu’un tout petit peu, mais cela semblait suffisant. Chaque jour que je passais sans consommer l’affermissait.

Le temps a passé. J’ai travaillé les étapes. J’ai lu les publications. J’ai pris du service. Je me suis servi de mon parrain.

Maintenant, plus de quatre ans plus tard, je dois m’appuyer sur ce que j’ai appris au tout début, je dois faire confiance et croire aujourd’hui tout comme je le faisais hier.

Je suis sans travail depuis plus d’un mois. Je fais les efforts nécessaires pour en trouver, et je crois que ma Puissance supérieure prendra soin de moi. J’ai laissé mon dernier emploi après des mois de prière et de méditation. La situation y était devenu intolérable et même si j’avais peur de quitter cet emploi, je savais que je devais le faire. J’ai donc remis ma démission et je suis maintenant à la recherche d’un nouvel emploi. Ma PS a pris soin de moi jusqu’à présent et je sais qu’elle continuera de le faire en autant que je continue de faire ma part.

Le rétablissement m’a appris que la vie survient et les problèmes aussi. Mes premiers quatre-vingt-dix jours m’ont appris à croire et à prier. NA n’a pas manqué à sa seule promesse envers moi. J’ai été libéré de ma dépendance active et cela n’est que le début. Tout ce que j’ai à faire, c’est faire les efforts, rester abstinent et faire confiance. Tout le reste suivra.

John L., New York

Prends ma vie et ma volonté...

Avant de connaître le rétablissement, ma vie fonctionnait selon le principe de m’approprier tout ce que je voulais. Si une personne, un objet, une conversation ou une relation amoureuse ou autre n’était pas entièrement centré sur mes désirs, je les forçais immédiatement à se mettre au pas. S’ils ne coopéraient pas, je laissais tomber en prétendant qu’ils étaient sans importance. Mon égocentrisme et mon égoïsme me dominaient entièrement. lls étaient le produit de la peur que je ressentais dès que je regardais au fond de moi.

Grâce à NA, j’ai trouvé une manière de faire face à ces sentiments. J’ai appris une méthode pour réfréner mes défauts de caractère: les Douze Étapes, une Puissance supérieure et le service désintéressé. J’ai appris que je pouvais arrêter la croissance de mon égocentrisme en me préoccupant du bien-être d’un autre être humain. Je peux tenir en échec l’exubérance de mon ego en m’efforçant d’écouter les autres et d’entendre ce qu’ils ont à dire. Je me suis aperçu qu’en abandonnant l’apitoiement sur soi, j’ai retrouvé la vie authentique.

J’ai appris que la prière de la Troisième Étape: «Prends ma vie et ma volonté, guide-moi dans mon rétablissement, montre-moi comment vivre.» n’est pas une manière de ne pas assumer la responsabilité de mes actes. C’est un choix qui me permet de laisser de côté mes vieilles façons de faire les choses et mes vieux comportements (prends ma vie et ma volonté) en échange d’être guidé vers l’accomplissement de mon potentiel (guide-moi dans mon rétablissement) et de revendiquer la vie que j’ai gâchée avec les drogues parce que je souffrais et que j’avais peur (montre-moi comment vivre).

La vie a commencé à avoir du sens pour moi lorsque j’ai commencé à mettre en pratique ces principes tout simples. Beaucoup de dépendants en rétablissement ont fait l’expérience de ces principes de la même manière. Si on se sent dépassé par les événements et que notre Puissance supérieure semble avoir pris un congé, cette petite prière peut suffire à nous pointer dans la bonne direction. Elle peut nous conduire à réfléchir sur les aspects de notre vie qui vont à l’encontre de ces principes et à nous soulager de l’insanité de nos vieux comportements. Nous faisons l’expérience de la vraie liberté lorsque nous nous en remettons à une Puissance supérieure à nous-mêmes et réalisons notre plein potentiel d’êtres humains.

Michael R., Californie

Tout un plaisir!

NA a ouvert des portes que j’ignorais avoir fermé à clé. En fait, je ne savais même pas que j’avais des portes. Ce n’est qu’après avoir cessé de consommer que je me suis aperçu qu’elles étaient là.

J’ai passé des années à me promener dans la vie avec des lunettes roses ou en tentant, d’une manière ou d’une autre, d’esquiver la réalité. Par conséquent, ma vie était absurde et entièrement dominée par le déni.

Ma Puissance supérieure est intervenue et m’a donné une petite poussée dans la bonne direction. J’ai trouvé NA et un parrain.

J’ai beaucoup de plaisir à partager ce qui se passe dans ma vie avec cet homme merveilleux. C’est un dépendant et il veut bien, lui aussi, partager les joies et les peines de la vie. Ensemble, nous trouvons de vraies solutions aux problèmes de la vraie vie. Nous éprouvons l’un pour l’autre un grand respect et beaucoup d’amour.

Grâce à NA, je suis libre aujourd’hui.

Mike H., Illinois


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Services

Pourquoi je prends du service?

Par Spence, Minnesota
Membre avec droit de vote du Comité mondial d’Info publique
Délégué régional, Minnesota

J'ai assisté à ma première CSM en 1992. Je n’occupais alors aucun poste. J’étais venu uniquement pour observer. J’ai partagé une chambre avec six autres membres pendant dix jours et j’ai vraiment eu beaucoup de plaisir. Barbara J. était alors la coordonnatrice de la CSM et sa capacité de diriger, tout en maintenant une attitude de service, était admirable. On me laissait compter les votes et assister en tant qu’observateur aux réunions de certains comités. J’ai été témoin de l’adoption des Douze Concepts pour le service NA et du livre de méditation Juste pour aujourd’hui. Tout cela m’impressionnait et m’intimidait beaucoup.

J’ai rencontré des gens de partout dans le monde, tous très gentils et très spirituels. Certains d’entre eux sont devenus de très bons amis. Depuis, j’ai assisté à toutes les CSM et autres réunions des services mondiaux.

À la CSM de 1993 à Van Nuys, j’étais encore là en tant qu’observateur. Il est devenu évident qu’une forme de service pour laquelle il n’existait pas de description de tâche ou de titre officiel était devenue nécessaire. Les pauses de dix minutes s’étiraient jusqu’à quinze, vingt ou trente minutes. C’était un problème qui allait en s’aggravant. L’ordre du jour n’était pas respecté et, à 42$ la minute (une estimation du coût d’une minute de la Conférence qu’un trésorier d’une CSM avait lancé et qui est sans doute très près de la réalité), ces pauses étaient très dispendieuses.

Comme j’avais beaucoup d’expérience en tant qu’acteur et chanteur, un bon diaphragme et des cordes vocales bien développées, j’ai pris sur moi de devenir le premier «chef de couloir» de la CSM. Je prenais note de quand la pause devait se terminer et je me promenais de long en large dans le couloir et le hall en criant très fort comme un directeur de scène: «Cinq minutes!», «Deux minutes, tout le monde!» et finalement «Que la représentation commence!!!».

Les participants à la Conférence n’étaient pas vraiment insouciants, ils avaient tout simplement besoin d’un «petit» rappel que la pause était terminée. J’étais l’horloge de la conférence. Plusieurs sont venus me trouver pour me remercier, le coordonnateur inclus. Cela m’a donné un sentiment d’appartenance et la satisfaction de servir à quelque chose. D’autres, par contre, n’appréciaient guère: «Qui est ce type?», «Pourquoi porte-t-il cette perruque ridicule?» Je pouvais me permettre de les ignorer en toute bonne conscience, car la Conférence commençait à se fier à mes efforts et m’avait même surnommé «Showtime».

L’année suivante, je suis venu à la CSM de 1994 en tant que RSR (DR maintenant) d’une toute nouvelle région. Mon expérience de participant a été totalement différente de mon expérience d’observateur. J’ai appris beaucoup plus et développé un plus grand respect pour la quantité de travail qu’exige le service au niveau mondial. À Atlanta, j’ai compris un principe fondamental, celui de faire le travail et de lâcher prise sur les résultats. On a littéralement déchiqueté sous mes yeux le travail de certains serviteurs de confiance et pourtant les individus en question sont restés intacts. Ils savaient faire la différence entre leur travail et eux-mêmes. Les attaques n’étaient pas personnelles (pas à tout coup du moins), mais surgissaient d’opinions différentes concernant la direction que devait prendre le travail.

J’ai fait partie depuis du Comité mondial d’Info publique et du Groupe de résolution. Ces deux expériences de service ont été enrichissantes et révélatrices.

Pourquoi je prends du service? Je ne serais pas entièrement honnête si je répondais que c’est uniquement par bonté d’âme. D’une certaine manière, je sers parce que je n’ai pas le choix, un peu comme l’auteur qui écrit parce qu’il ou elle ne peut faire autrement. En d’autres mots, c’est comme une «vocation». Ils sont peu nombreux ceux qui sont prêts à sacrifier temps, argent et opportunités diverses pour servir dans Narcotiques Anonymes, en particulier au niveau mondial. Ce n’est pas que le service mondial est fondamentalement différent en ce qui a trait à sa valeur spirituelle ou quoi que ce soit d’autre, mais il demande beaucoup plus de temps et d’argent que les autres niveaux de service.

Je trouve que le service m’a apporté beaucoup. Il m’a appris à faire des choses qui, par la suite, m’ont aidé dans ma carrière et vice-versa. Il m’a enseigné des leçons personnelles qui ont fait de moi une meilleure personne et un serviteur plus efficace de ma communauté NA. Je pourrais même dire qu’il est responsable du fait que je suis un meilleur mari et un meilleur père.

Il est extrêmement gratifiant d’être capable d’expliquer calmement à quelqu’un qui vient de se plaindre de long en large des services mondiaux, ce qui s’y passe réellement et voir son animosité disparaître. Cela ne se produit pas à tout coup, mais comme avec le rétablissement, la meilleure communication est toujours celle qui se fait directement entre deux dépendants. Je ressens la satisfaction qui vient du travail bien fait lorsque je peux montrer à d’autres comment élaborer un plan pour leur projet afin que celui-ci soit réalisable. Ces attitudes sont celles que j’ai vues en action aux Conférences et aux réunions des services mondiaux et sur lesquelles la mienne s’est modelée. Je vais servir aussi longtemps qu’on me le demandera et toujours avec gratitude.

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Les assemblées régionales

Par Sandi S.,
membre du Comité mondial des politiques

Après la clôture de la CSM de 1997 qui a vu l’adoption du A Guide to Local Services, beaucoup de RSRs sont rentrés chez eux avec un nouveau titre (Délégué régional), un nouveau manuel de service et beaucoup de questions. Même si certaines régions avaient déjà essayé certaines des idées proposées dans le GTLS depuis le début des années 90, la plupart avaient seulement participé à des ateliers d’information à leur sujet. Maintenant que le GTLS est reconnu comme un outil de service approuvé, beaucoup plus de régions s’ouvrent à l’idée d’effectuer des changements à leur structure de service.

Les assemblées régionales semblent avoir été une des premières idées du GTLS que les régions ont tenté d’implanter. Les rapports des régions qui ont tenu de telles assemblées régionales annuelles les décrivent de façon extrêmement positive.

Les régions qui n’ont pas encore organisé d’assemblée régionale peuvent se sentir mal à l’aise à l’idée de procéder, mais il existe une variété de ressources à travers la fraternité parmi lesquelles puiser. Les délégués régionaux dont les régions ont déjà tenu des assemblées peuvent offrir des informations utiles sur la façon de les conduire. De plus, il y a également beaucoup de membres avec de l’expérience dans les services mondiaux ou qui connaissent bien le domaine et ils peuvent aider à la préparation de l’assemblée ou à présenter de l’information au cours de celle-ci.

Une fois la décision prise de tenir une assemblée et avant qu’elle ait lieu, il est important que la région détermine les besoins de ses groupes et de ses CSLs (ou ASLs) par rapport à la date, au format et à la durée de celle-ci. En général, ces assemblées se tiennent de deux à trois mois avant la Conférence des services mondiaux. La plupart des régions voudront donner à leurs membres un laps de temps suffisant pour réviser et discuter du Rapport sur l’ordre du jour de la Conférence avant que l’assemblée ait lieu. D’autres peuvent choisir d’avoir des ateliers intensifs avec les RSGs afin qu’ils aient un endroit où poser leurs questions concernant le ROC avant l’assemblée. D’autres encore peuvent planifier une assemblée sur deux jours, le premier consacré à l’étude et à l’explication du ROC, le deuxième pour arriver à un consensus sur les questions contenues dans ce dernier. Après avoir établi les besoins et les désirs des CSLs (ou ASLs) et des groupes à l’intérieur d’une région, il sera plus facile de déterminer le format qui lui convient. Un endroit au centre de la région est un bon choix parce qu’il est plus accessible à tous les RSGs. Si l’assemblée se tient sur deux jours, ce serait plus pratique de trouver un endroit où les RSGs peuvent se loger à des prix abordables si leur domicile est trop éloigné. Les événements qui durent deux jours peuvent également inclure un dîner (souper) et une réunion de rétablissement, et/ou demander l’aide de la fraternité locale afin de pouvoir fournir de l’information concernant les réunions et événements locaux. Certaines régions qui couvrent un très grand territoire peuvent trouver plus efficace et moins dispendieux de tenir deux assemblées régionales situées à deux endroits différents au lieu d’une seule dans un endroit central.

Un problème qui surgit fréquemment est que certains groupes n’ont pas assez d’argent pour envoyer leur RSG à l’assemblée. Afin de résoudre ce problème, certaines régions mettent des fonds de côté pour aider à rembourser les frais de déplacement. D’autres trouvent qu’il est préférable que ce soit les CSLs (ou ASLs) qui payent une partie des frais de leurs RSGs; d’autres encore peuvent choisir d’organiser des levées de fonds dans ce but. Au fur et à mesure que les groupes deviendront plus conscients de l’importance de l’assemblée régionale, ils décideront peut-être d’accumuler eux-mêmes les fonds nécessaires pour envoyer leur représentant à cette dernière.

La prochaine chose à décider sera le format et la structure de l’événement. Le type de session qui permettra les échanges les plus ouverts entre les participants, que ce soit en petits groupes de travail ou en forums, est nettement celle à utiliser. Les participants devront également décider comment leur conscience doit être mesurée, c’est-à-dire par l’évaluation que les DRs feront de la discussion ou par un vote officiel. L’assemblée peut décider d’élire son Délégué régional pour l’année suivante au début de l’assemblée afin que celui-ci commence sa «formation» durant l’assemblée. Avec un minimum de planification, certaines de ces décisions peuvent être prises avant la tenue de l’assemblée. Par contre, si c’est la première fois qu’une région tient une assemblée, il serait sans doute souhaitable que celle-ci laisse aux RSGs la possibilité d’entretenir une discussion sur un nombre de points afin qu’ils puissent déterminer, à l’assemblée même, ce qui est le plus confortable pour eux. Certaines régions peuvent également décider de tenir une deuxième assemblée après la CSM. Une assemblée postconférence peut donner au DR un moyen efficace d’informer les RSGs de ce qui s’est passé à la Conférence, ce qui leur permet de tenir leurs groupes au courant des questions relatives aux services mondiaux.

Pour certains, les avantages de tenir une assemblée régionale peuvent ne pas être évidents au départ. Pour d’autres, la pensée de tenir un événement où tous les RSGs d’une région peuvent se réunir avec un sentiment d’unité pour travailler à établir une conscience collective, que le DR peut alors partager avec le monde, est très invitante. Il est important de garder à l’esprit que de tels changements structuraux au niveau régional peuvent être aussi difficiles pour les CSLs (ou ASLs) que pour la région elle-même. Il n’existe pas de modèle parfait adaptable à toutes les régions. L’assemblée qui servira les besoins de tous les participants se définira au fil des communications de l’élément régional avec ses CSLs (ou ASLs) et ses groupes.

Le Comité mondial des politiques apprécierait que vous l’informiez de toute expérience relative à l’implantation de ce qui est proposé dans le GTLS, afin que d’autres puissent en profiter. Écrivez-nous au soin du BSM.

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NA grandit en Norvège

Par Eddie E., Norvège,
Coordonnateur du Comité mondial de traduction

Je pense souvent à mon service d’aujourd’hui comparativement à celui que je faisais il y a quelques années. Cela me remplit de gratitude et d’un sentiment de respect teinté d’admiration. Les changements que le programme NA et le service ont effectué dans ma vie sont énormes. Ce sont deux éléments qui me sauvent la vie au moins une fois par jour. Je me souviens de comment c’était au cours des années qui ont précédé le moment où j’ai finalement touché le fond. Je n’ai qu’à jeter un coup d’oeil à la table à café de mon salon pour évaluer la distance qui me sépare de ce moment. Cette table déborde toujours de matériel de service, de projets à terminer et de télécopies du département de traduction du BSM. J’en suis à ma troisième année en tant que membre du Comité mondial de traduction et je considère comme un grand privilège de pouvoir faire la sorte de service qui me plaît le plus, c’est-à-dire la traduction des publications NA.

Lorsque je suis devenu abstinent, il y avait trois groupes NA en Norvège, un à Oslo qui se composait de deux ou trois membres, un à Horten de trois ou quatre membres et un à Moss, où j’habite, d’environ dix membres. Dans mon groupe d’appartenance, la personne avec le plus de temps d’abstinence avait autour de deux ans. La première fois que je me suis assis à ses côtés après une réunion, je me suis dit: «Wow! Deux ans! Il n’y a pas de doute qu’il est l’homme le plus serein et le plus sain que j’ai jamais rencontré.» Quelques mois plus tard, il est devenu mon premier parrain.

Le plus important en ce qui a trait à cette histoire, c’est qu’il était une des personnes qui avaient pris l’initiative de former un CSL (ou ASL). Je me suis rendu à la première réunion et un comité local de traduction a été formé. Je me suis joint au comité sur-le-champ. Au début, nous n’avions absolument aucune expérience sur laquelle nous appuyer. La seule chose que nous voulions, c’était d’avoir quelques publications en norvégien pour mettre sur nos tables, quelque chose que nous pourrions lire et que tout le monde dans la réunion comprendrait. Nous voulions quelque chose qui nous aiderait à nous identifier comme faisant partie de la fraternité NA, quelque chose qui nous appartiendrait en propre.

Pendant les premières années de l’existence de NA en Norvège, la plupart des membres réguliers assistaient également aux réunions d’une autre fraternité. Cela donnait une couleur particulière à nos attitudes et à notre manière de penser. Mais peu à peu, certains d’entre nous ont cessé d’aller ailleurs et nous avons commencé à développer ce que j’appelle aujourd’hui une authentique identité NA. (Personnellement, je n’ai rien de négatif à dire contre les autres fraternités, mais NA me convient mieux. Je m’identifie totalement à ce que le Texte de base dit concernant la maladie de la dépendance. Mon coeur et mon âme appartiennent à NA. Je voulais simplement mentionner que pendant longtemps nous avons eu beaucoup de mal à établir notre propre identité et à surmonter l’influence des autres fraternités.)

Cela a été la même chose à chaque fois que nous mis en place ou essayer de mettre en place de nouveaux CSLs. Parfois nous avons fait ce qu’il faut faire, c’est-à-dire nous renseigner, avant d’agir, auprès de communautés NA plus développées ou du BSM. Parfois nous avons essayé des choses sans chercher à utiliser l’expérience des autres et parfois ça marchait, parfois non. Plus d’une fois nos efforts n’ont mené à rien en raison d’un manque de planification ou des conflits de personnalité. Mais nous avons appris de chacune de nos erreurs. Aujourd’hui, nous avons des sous-comités fonctionnels et stables dans tous les domaines usuels de service.

J’ai personnellement eu de bonnes et de mauvaises expériences de service. Parfois mon manque d’humilité a éloigné d’autres membres du service et je le regrette profondément. J’ai appris que lorsqu’on essaie de rester abstinent dans une très petite fraternité, on ne peut se permettre de rejeter qui que ce soit. Ce n’est pas le moment d’être trop sélectif des membres avec qui vous voulez servir parce qu’il y en a très peu au départ. Votre existence même dépend de votre capacité de rester ensemble en tant que groupe. Lorsqu’on essaie de se rétablir dans une fraternité de pionniers, on n’a pas vraiment le choix. On doit essayer d’aimer les autres membres autant que nous le pouvons, qu’importe ce qu’ils font, disent ou croient en matière de service. On doit faire ce que l’on peut pour accepter la situation telle qu’elle est, se soutenir mutuellement et essayer de s’entendre sur la manière de servir. Le plus important, c’est de travailler ensemble. Ma vie dépend de ma capacité de rester abstinent et cela découle de ma loyauté envers mon groupe d’appartenance et de mon engagement à servir.

J’ai été membre du comité de traduction norvégien pendant quatre ans et j’ai également occupé divers autres postes de service, autant au niveau local que mondial.

J’ai eu de nombreuses expériences mémorables dans le service, mais j’aimerais en relater deux qui m’ont particulièrement touché.

Après deux ans au CTL, j’ai reçu un jour une lettre du BSM. En l’ouvrant, quatre dépliants en norvégien sont tombés sur mes genoux. Je me suis mis à pleurer de joie, car c’était là le résultat de deux ans de travail de la part de notre comité, deux ans de discussion, de colère, de rire et de doutes. Je pleurais parce que je savais qu’à l’aide de ces feuillets sur mes genoux d’autres dépendants comme moi pourraient rester abstinents et se rétablir dans Narcotiques Anonymes.

Peu après, nous avons reçu notre première commande de dépliants et avons commencé à les distribuer aux groupes. Ensuite, en août 1993, c’était le premier congrès NA de Norvège auquel soixante-treize membres ont participé. C’était la première fois au pays qu’autant de dépendants se rassemblaient au même endroit. Nous avions finalement quelque chose à mettre sur la table des publications que tout le monde pouvait comprendre. Comment pourrais-je jamais oublier la joie que j’ai moi-même ressenti et celle que j’ai perçu chez les autres dépendants lorsqu’ils ont vu des publications NA dans leur propre langue? Certains de nos membres ne comprennent pas très bien l’anglais et pour eux c’était encore plus extraordinaire. Comme l’un d’entre eux l’a dit: «Merci, maintenant je comprends ce qui ne va pas chez moi.». Il était abstinent depuis presque un an.

J’ai également oeuvré dans d’autres domaines de service pendant la période de mon engagement dans notre CLT. Un grand besoin de services existait autant au niveau des groupes que du CSL, mais il n’y avait pas beaucoup de membres compétents et désireux de prendre du service. Certains d’entre nous occupaient trois ou quatre postes de service en même temps. Par exemple, à un moment donné, je faisais le café dans mon groupe d’appartenance, en étais également le trésorier et occupais les postes de coordonnateur du CSL et de secrétaire du CLT. Ce n’est pas ce que je recommande, mais ce genre de situation survient souvent lors des premiers pas d’une communauté NA.

Nous essayions du mieux que nous le pouvions de faire ce qu’il y avait à faire et le miracle s’est produit! Nous sommes restés ensemble et nous avons commencé à grandir, le groupe en premier et puis le CSL. À une certaine époque, ce dernier s’est presque écroulé en raison du manque de soutien et des conflits de personnalité, mais nous avons réussi à résoudre les problèmes et les groupes se sont multipliés.

Aujourd’hui nous avons vingt-deux groupes en Norvège. Et nous sommes sur le point de grandir encore plus. Nous avons survécu aux problèmes des débuts et aujourd’hui notre CSL est très près de ce que je considère l’idéal. Bon, ce terme est peut-être un peu fort, mais personne ne contesterait qu’il est nettement plus mûr. Notre identité NA n’est plus à faire en Norvège. Nos membres se soucient beaucoup d’appliquer les Douze Traditions à leur travail de service et on peut constater une prise de conscience accrue des Douze Concepts. Narcotiques Anonymes est solidement établi en Norvège. Et pour de bon.

Mon rétablissement personnel et la nature de mon service ont pris un tournant inattendu lorsque j’ai été nommé en mai 1995 au CMT. Cette forme de service a donné une toute nouvelle dimension à ma vie et à mon rétablissement. Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de membres de notre fraternité mondiale, entre autres, d’Israël, du Brésil, des Philippines, de l’Allemagne, des États-Unis, d’Australie et j’en passe. Servir à ce niveau m’a donné la possibilité de grandir et de réaliser un potentiel dont j’ignorais jusqu’à l’existence. Cela a été très clair pour moi lorsque j’ai présenté à la CSM de 1997 le rapport du CMT devant environ 300 de mes confrères NA. Sur le podium, devant tous ces gens, je pensais: «Me voici en train de présenter un rapport en anglais devant la Conférence des services mondiaux de Narcotiques Anonymes.»

Quelques années auparavant, j’étais un véritable clochard qui consommaient, dans un petit village de Norvège, toutes les drogues qui lui tombaient sous la main. Je vous remercie de me permettre de servir, et de m’avoir sauvé la vie.

Imaginez...

Vous est-il déjà arrivé lors d’un voyage de visiter une réunion NA? Les affiches sur les murs, l’endroit où se trouve la cafetière, les tables, les chaises, les publications, tout cela crée l’atmosphère de rétablissement que nous apprécions tous. Ne vous méprenez pas, les réunions NA n’ont pas toujours lieu dans un sous-sol d’église!
 
 
 
 
 
 
 

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Je donne ce que j’ai reçu

Par Bean L., Massachusetts
Membre sans droit de vote du Comité mondial H&P

Je suis devenu abstinent dans une prison du Massachusetts. Pendant des années, je me suis demandé comment se pouvait-il qu’une chose semblable se soit produite, et pourquoi même. Je n’avais pas vraiment le désir d’arrêter de consommer. À plusieurs reprises au cours des années, j’avais essayé d’arrêter de consommer mais sans jamais réussir.

J’avais fini par accepter que j’étais un dépendant et que je continuerais de consommer jusqu’au moment où je serais six pieds sous terre. Les dix dernières années de mon rétablissement ont été horrifiantes. Je voulais tuer, j’étais suicidaire, sans Dieu, sans espoir et rempli de haine envers moi-même. J’abhorrais ce que j’étais devenu. Je ne connaissais personne qui ne consommait pas et n’avais jamais entendu parler de Narcotiques Anonymes.

Je ne m’interroge plus sur le comment et le pourquoi de mon abstinence parce que je connais la réponse maintenant. Si je suis abstinent et me rétablit aujourd’hui, c’est parce que des membres NA trouvaient qu’il était important de tenir une réunion H&P dans la prison où j’étais afin de nous laisser savoir qu’une meilleure manière de vivre existait et que nous n’avions plus besoin de consommer.

Treize ans se sont écoulées et je suis toujours abstinent et en rétablissement. Je suis un membre reconnaissant du Comité mondial H&P. Le fait de servir dans H&P localement et au niveau mondial a contribué de beaucoup à l’amélioration de ma vie. Je suis devenu un membre utile et productif de la société. J’ai des buts et des aspirations. Les mots ne suffisent pas pour décrire ce que je ressens devant la personne avec de la dignité et de l’espoir que je suis devenu, parce qu’auparavant je ne connaissais ni l’un ni l’autre.

C’est aussi à travers mon service H&P que j’ai rencontré des gens extraordinaires qui m’ont ouvert leur coeur et leur foyer. Il est difficile de capturer l’essence de treize ans de service H&P en quelques paragraphes. J’ai eu de la chance. Mon parrain était un mordu de H&P et la plupart de mes amis les plus proches le sont aussi.

Ce que j’ai appris dans le service a fait de moi un être humain rempli d’amour et de bienveillance, exactement ce que je croyais impossible de devenir. Je termine avec ceci: souvenez-vous qu’en servant NA, c’est à vous que vous rendez service.

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L’expérience malaise

Par Ramli S,
membre avec droit de vote
Comité mondial d’Info publique

Le haut mur de la prison s’élevait devant moi et faisait s’envoler tout espoir d’évasion. Je suis sorti par la grande porte d’acier et un fort sentiment de gratitude m’a envahi. Deux autres membres NA m’accompagnaient. Un an plus tôt ils avaient été incarcérés dans cette même prison. Ils ont entendu le message du rétablissement dans une réunion H&P de la prison et nous étions venus donner à d’autres ce qui leur avait été donné. Nous venions juste de terminer notre réunion H&P. Celle-ci avait commencé deux ans plus tôt à la suite d’une rencontre entre notre comité d’Info publique et les autorités de la prison.

Notre comité d’Info publique était tout nouveau à l’époque et cette rencontre avec les autorités de la prison était un de ses premiers efforts. Nous étions convaincus qu’il y avait un chaînon manquant entre NA et le public, et plus particulièrement les professionnels et les organisations qui s’occupaient des dépendants. Notre objectif était d’informer ces gens et ces organisations de l’existence de NA et que ce programme accueillait tous les dépendants qui avaient le désir d’arrêter de consommer. Cela semblait facile, mais de mettre ce projet à exécution tout en respectant les traditions et les lois de notre pays s’est avéré tout un défi.

Narcotiques Anonymes à Kuala Lumpur en Malaisie se composait d’un tout petit groupe de dépendants. Lorsque NA a débuté en Malaisie, il y a environ dix ans, notre seule réunion se déplaçait d’un endroit à un autre et son existence était gardée secrète. À cette époque, NA fonctionnait comme un mouvement subversif. À chaque fois que nous nous rencontrions, c’était dans la peur que les autorités malaises nous appréhendent parce que notre réunion était illégale selon les lois du pays. En effet, notre système exige que toute organisation s’enregistre auprès du gouvernement et réponde à certains critères et conditions avant de pouvoir se réunir.

Nous ne pouvions pas faire de travail d’Info publique ou de H&P. Le message se transmettait essentiellement de bouche à oreille par les membres et amis proches. NA était perçu soit comme un programme religieux, soit comme une sorte d’idéologie occidentale. J’étais présent à la première réunion NA de Malaisie, j’avais peur d’être avec un groupe de dépendants parce que cela pouvait attirer l’attention de la police et nous pouvions même être soumis à un test d’urine. Nos lois stipulent qu’en Malaisie toute personne qui est surprise dans une situation prouvant qu’elle est dépendante devra obligatoirement suivre un programme de réhabilitation de deux ans suivi d’un autre deux ans de probation.

Malgré toutes les difficultés et les barrières auxquelles nous sommes confrontés, les membres qui restent dans le programme restent abstinents. NA suscite de plus en plus la curiosité des professionnels du pays. En 1991, un colloque international sur le traitement de la dépendance aux drogues et autres services concernés a eu lieu à Kuala Lumpur. Un représentant des services mondiaux de NA assistait au congrès afin d’y présenter une communication. Pour la première fois, les professionnel de Malaisie entendait parler du programme mondial de Narcotiques Anonymes, adaptable à toute culture et langue.

Après le colloque, la fraternité locale a pu commencé à faire certaines choses relevant du véritable travail de service. Nous essayions quand même de ne pas nous faire trop remarquer. Il y a environ trois ans, le forum NA de l’Asie et du Pacifique s’est tenu en Malaisie et nous avons eu la possibilité d’apprendre sur le service NA à partir de l’expérience de la fraternité. Nous avons également pris avantage de la présence de serviteurs de la CSM pour organiser une rencontre avec des gens importants dont l’assistance pouvait nous être très profitable. Entre autres, le vice-président de la Fédération mondiale des communautés thérapeutiques et d’autres qui pouvaient influencer les politiques du gouvernement.

Un comité de service de groupe s’est formé peu après. L’Info publique a introduit NA au directeur de la prison et quelques mois plus tard, la première réunion H&P s’ouvrait dans cette prison. Comme la plupart des dépendants parlent la langue locale «Malais Bahasa», nous avons également commencé une réunion dans cette langue. Notre Puissance supérieure nous a donné le courage d’approcher le directeur général de l’Agence gouvernementale sur l’usage des narcotiques, celle qui est responsable des programmes pour réhabiliter les dépendants. Il a été très réceptif et nous a invités à conduire un atelier de présentation. J’étais très reconnaissant de pouvoir être de la partie. Plus de soixante fonctionnaires de partout dans le pays étaient présents et ils étaient très ouverts à Narcotiques Anonymes comme moyen d’aider les dépendants à se rétablir. Outre le fait qu’ils ont eux-mêmes accepté Narcotiques Anonymes, ils nous ont invités à venir présenter NA aux dépendants sous leur garde et offert de nous aider à ouvrir d’autres réunions.

J’espère qu’à mesure que NA grandira en Malaisie et que nos efforts d’Info publique et de H&P s’intensifieront, de plus en plus de dépendants entendront le message. Je prie afin qu’aucun dépendant n’ait à mourir sans avoir eu la possibilité de travailler les Douze Étapes de Narcotiques Anonymes.

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Hier et aujourd’hui

 
  1986 1996
Nombre de pays avec réunions NA 40 90
Nombre de groupes enregistrés des États-Unis 7,638 12,938
Nombre de groupes enregistrés de l’extérieur des États-Unis 735 2,720
Nombre de Textes de base en anglais 
vendus par le BSM
215,352 206,512
Nombre de médaillons de bronze de dix ans 
vendus par le BSM
572 4,768
Nombre approximatif de «Trousses de départ»
expédiées par le BSM
900 1,000
Nombre de langues dans lesquelles est 
publié le Texte de base
1 8
Nombre d’inscriptions au congrès mondial 1,600 7,116
Total des ventes de marchandises 
au congrès mondial
$41,556 $355,782

Pleins feux sur le personnel

Avez-vous déjà téléphoné ou écrit au Bureau des services mondiaux? Ou avez-vous déjà voulu téléphoné mais vous n’étiez pas certain si vous devriez le faire? Beaucoup de membres s’interrogent sur ce que fait le BSM en dehors d’expédier des publications. D’autres sont au courant de ses activités, mais ne savent pas trop à qui s’adresser s’ils ont besoin d’assistance lorsqu’ils téléphonent.

Nous avons pensé que cela pourrait aider si nous commencions à vous présenter certains employés du BSM et à vous décrire quelles sont leurs responsabilités. La rubrique «Pleins feux sur le personnel» paraîtra donc régulièrement dans le NA Way Magazine.

Dans ce numéro, nous vous présentons Dee Joyce Price. Elle travaille au BSM depuis l’automne 1986. Engagé comme la réceptionniste responsable de répondre aux trois lignes téléphoniques et d’accueillir les visiteurs, Dee a trouvé son nouvel emploi très agréable: «C’était merveilleux, tout le monde se donnait l’accolade et j’aimais beaucoup cette façon de faire.»

Les responsabilités de Dee ont beaucoup changé au cours des onze ans qui se sont écoulés depuis qu’elle a commencé.Le BSM a maintenant huit lignes téléphoniques. Cela pourrait être difficile à gérer si elles sonnaient toutes au même moment, mais par bonheur cela se produit rarement. De plus, beaucoup de ceux qui téléphonent utilisent le système de boîte vocale. Dee vérifie tout le courrier régulier et le courrier électronique à l’adresse wso@aol.com. Elle expédie tous les envois H&P et beaucoup d’autres formes de correspondance comme les envois express aux serviteurs de confiance. La voix de Dee est celle que l’on entend sur le message enregistré du BSM. Elle se tient au courant des responsabilités de chaque employé et des allées et venues de chacun. Ainsi elle peut acheminer les appels de demande d’information au bon endroit. Dee répond elle-même à beaucoup de questions afin d’alléger la tâche du département des services à la fraternité. Elle garde aussi sur son bureau le plus récent répertoire des lignes d’appel à l’aide NA afin de diriger vers une réunion locale ceux qui téléphonent pour cette raison.

Depuis qu’elle travaille au BSM, le sentiment de Dee par rapport à son emploi n’est plus le même, en ce sens qu’il est devenu beaucoup plus fort. La fraternité NA est maintenant sa deuxième famille et elle adore recevoir votre visite. Alors si vous venez en Californie, n’hésitez pas, venez nous dire bonjour.

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La page des congrès

La vente de marchandises autres que celles 
du congrès - une bonne intention qui a mal tourné?

Depuis plusieurs années, les mots «Vente de marchandises autres que celles du congrès» sur le programme d’un congrès nous sont devenus familiers. Cela fait partie du congrès au même titre que les réunions de rétablissement, le banquet et les soirées dansantes. Nous attendons l’heure d’ouverture le dimanche matin dans l’espoir de trouver des articles NA uniques ou peu dispendieux.

Lorsque cela est devenu courant au congrès mondial, l’intention était de donner la possibilité aux régions et CSLs (ou ASLs) de récupérer des fonds qui, autrement, auraient pu rester bloqués dans des boîtes de T-shirts non vendus. La Société du congrès mondial (SCM) voulait ainsi éliminer ou du moins minimiser la vente de marchandises NA dans les couloirs ou halls des hôtels. Les membres NA ont aimé l’idée et se sont mis à faire la queue avec empressement en attendant l’heure d’ouverture du «magasin». Alors, avec de si bons résultats, qu’est-ce qui pourrait bien ne pas marcher?

Comme c’est souvent le cas, ce qui a très bien commencé à un congrès mondial a tourné au vinaigre au fil des années. Au CMNA-26 à St-Louis, ce qui s’est produit au point de vente de ces marchandises nous a présenté une très laide image de ce qui, à l’origine, était une bonne idée.

Le processus de faire entrer, dans l’ordre, tous les vendeurs de marchandises dans la salle désignée a vite tourné au chaos malgré le système mis en place pour diriger chaque vendeur vers l’espace qui lui avait été assigné au préalable. Cela tient presque du miracle que personne n’a été blessé lorsque tous ces gens se sont mis à pousser et à se bousculer à qui mieux mieux pour passer la porte tandis que le personnel et les responsables de la sécurité essayaient de vérifier les laissez-passer et de pointer les vendeurs vers son espace. Cela se classait certainement parmi les pires exemples jamais vus de service sans rétablissement. Nous aimerions croire que cela n’était qu’un incident isolé, mais il semble que ce type de comportement devient de plus en plus la norme, non seulement au congrès mondial mais aussi aux congrès régionaux qui permettent ces ventes de marchandises.

Quel facteur transforme des serviteurs de confiance qui, normalement, sont de raisonnables et fervents travailleurs d’étapes, capables de citer par coeur tous les principes du rétablissement, en des gens aussi grossiers, intolérants et agressifs? Nous ne voulons pas être injustes et mettre tous ces vendeurs du dimanche dans le même paquet, mais nous ne pouvons nier non plus que le nombre de ceux qui se conforment à cette description semble croître d’année en année.

Nous en sommes au point où ce qui était considéré une occasion spéciale pour aider les régions et CSLs (ou ASLs) est maintenant vu comme un «droit inaliénable» disponible sur demande. Comme résultat, la SCM se trouve maintenant coincée entre le mur et la tapisserie. Nos efforts se sont toujours faits dans le but d’offrir aux membres NA la possibilité d’acheter le surplus des autres congrès si tel était leur désir. Par contre, la réalité est que nos efforts ont contribué à «contourner» ou briser les règlements des lieux, à violer des clauses de contrat et à augmenter les risques d’accident à cause des comportements associés à la vente de ces marchandises. De plus, le fardeau administratif que ces «magasins» imposent à la SCM est devenu tel qu’un employé doit consacrer presque tout son temps à leur logistique. Et comme si cela ne suffisait pas, la vente de ces marchandises a eu un effet négatif sur la réunion de rétablissement du dimanche matin. Même si la vente des marchandises ne commence qu’après la réunion, certains membres n’y assistent plus afin d’être parmi les premiers à faire la queue. Il est certain que ce n’était pas là l’intention lorsqu’a été conçue l’idée de ce «magasin».

Nous nous sommes rendu compte également que beaucoup de communautés NA en sont venues à dépendre de ce «magasin» pour ramasser des fonds, mais en réalité ce n’est pas du tout pourquoi il a été conçu. Il a été créé pour deux raisons explicites: premièrement, pour diminuer les ventes de marchandises dans les couloirs et halls pendant le congrès mondial et deuxièmement, pour fournir aux communautés NA la possibilité d’écouler leur surplus de marchandises. Maintenant, certaines communautés NA produisent de la nouvelle marchandise uniquement dans l’intention de la vendre au congrès mondial.

Il est clair que les problèmes qui ont surgi forcent la SCM à établir à court terme des lignes de conduite plus sévères concernant la participation à cette vente de marchandises et à long terme, à réévaluer si cette coutume apporte à la fraternité des bénéfices réels. Nous sommes désolés de vous apprendre que si nous pouvions, sans remords de conscience, éliminer cette vente de marchandises immédiatement, nous le ferions. Mais l’expérience nous a appris qu’il est toujours préférable de chercher à résoudre les problèmes en se tournant en premier vers les membres. Lors de vos discussions à ce sujet pendant vos réunions de service, nous vous demandons de noter les commentaires des membres et de nous. les faire parvenir afin de nous aider à déterminer la direction à prendre.


Cession des droits d’auteur

Cette autorisation signée doit accompagner tous les textes soumis.

Par la présente, je donne la permission au World Service Office, au NA Way Magazine, à leurs successeurs, cessionnaires et aux personnes agissant sous leur autorité, de publier le matériel original ci-annexé, intitulé : Je comprends que ce matériel peut être révisé. Je comprends également que ce matériel peut être réimprimé dans d’autres journaux de la fraternité NA. Je possède l’habilité de rédiger cette autorisation et, par la présente, je libère le World Service Office et le NA Way Magazine de tout blâme par moi-même, mes successeurs, et/ou mes cessionnaires.

Signature : _________________________

Date : _____________________________


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